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Environ 35 % à 40 % des camions qui passent par le Port de Montréal empruntent le tunnel qui relie Montréal à la Rive-Sud, a souligné M. Imbleau. Cela représente environ 1500 camions par jour.
La fermeture partielle du tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine soulève des inquiétudes pour la chaîne logistique, croit le président-directeur général de l'Administration portuaire de Montréal (APM), Martin Imbleau, qui a tout de même voulu se faire rassurant lors d'une allocution au Cercle canadien, lundi.
«On est inquiet, mais ce n'est pas tant pour le port, c'est que ce sont les biens et commodités essentiels pour le Québec et l'Ontario. On n'est pas inquiet pour nos opérations, c'est vraiment l'écosystème», a-t-il dit lors de son allocution.
L'APM travaille depuis «plusieurs mois» avec ses partenaires pour trouver différentes solutions afin d'atténuer l'impact des travaux sur la circulation. «Ce que j'ai dit, c'est que quand on a été mis au courant de ça, on avait une inquiétude de l'impact», précise le dirigeant en entrevue après la présentation.
«C'est la raison pour laquelle, depuis plusieurs semaines, plusieurs mois, on a développé des solutions et on pense que les solutions qui sont mises en place présentement ne vont pas tout régler: il va y avoir des impacts, mais ça va minimiser grandement les impacts chez nous.»
Environ 35 % à 40 % des camions qui passent par le Port de Montréal empruntent le tunnel qui relie Montréal à la Rive-Sud, a souligné M. Imbleau. Cela représente environ 1500 camions par jour. «C'est à peu près 2 % de la circulation qui passe dans le tunnel.»
Les travaux au tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine devraient se poursuivre jusqu'en 2025, ce qui entraînera la fermeture de trois voies sur six. Chaque jour, quelque 120 000 véhicules circulent dans le tunnel.
Pour faciliter la circulation des camions qui font un arrêt au port, l'APM a développé un outil destiné aux transporteurs pour évaluer le temps d'attente et proposer des routes de rechange aux camionneurs. M. Imbleau a souligné que le port était ouvert jusqu'à 23 h, mais que la période d'achalandage était concentrée sur les heures traditionnelles. Il espère répartir davantage l'achalandage au travers de la journée.
Avec la pénurie de main-d'?uvre, il pourrait devenir plus difficile de convaincre des employés de travailler le soir. M. Imbleau ne croit pas que cela représente un obstacle insurmontable. Il pense que l'industrie du transport sait généralement s'adapter aux besoins des clients.
«Le camionnage est en train de s'adapter, il fait preuve de beaucoup de flexibilité. Donc on va passer au travers de, peut-être, une période d'adaptabilité, mais on est intelligent, on va trouver des solutions.»
La situation semble revenir à la normale au port de Montréal, qui a été aux premières loges des perturbations de la chaîne d'approvisionnement, a dit M. Imbleau, en entrevue. «Ça dépend un peu des secteurs, mais globalement on est à peu près au niveau 2019.»
M. Imbleau croit que les commerces sont bien approvisionnés à l'approche de la saison des Fêtes. «L'une des raisons de la congestion de cet été, c'est que les stocks ont été commandés longtemps d'avance. Et on pense que les stocks de Noël sont déjà rendus dans les entrepôts depuis longtemps.»
Au moment où la hausse des taux d'intérêt soulève des inquiétudes quant à une potentielle récession, M. Imbleau affirme qu'il n'y a pas de signes d'un ralentissement dans les activités du port de Montréal. «Des fois, on regarde les livraisons maritimes comme un indicateur prédictif. Présentement, il n'y a pas de ralentissement.»
«Il y a par contre du ralentissement dans les ports européens dans le dernier mois, ajoute-t-il. Pas de ralentissement (à Montréal), on n'attend pas de grandes de grand chambardement, mais je n'ai pas de boule de cristal.»