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L'emploi a augmenté de 108 000 en octobre au Canada et le taux de chômage s'est maintenu à 5,2 %.
L'économie canadienne a créé 108 000 emplois en octobre, annulant une grande partie des pertes observées au cours des derniers mois et surprenant les prévisionnistes, qui s'attendaient plutôt à une très modeste croissance de l'emploi.
Dans sa dernière enquête sur la population active, Statistique Canada a indiqué que le taux de chômage du mois dernier était resté stable à 5,2 %, ce qui était attribuable au fait que de plus en plus de Canadiens cherchaient du travail.
Le gain d'octobre survient après trois mois de pertes d'emplois au cours de l'été et une légère hausse de l'emploi en septembre.
Cela va également à l'encontre des vives craintes de voir l'économie canadienne sombrer dans une éventuelle récession, à mesure que les taux d'intérêt augmentent.
«Ce rapport sur l'emploi coche toutes les cases pour être un rapport explosif», a déclaré l'économiste Rishi Sondhi, de la Banque TD, dans une note à ses clients.
«Il est clair que le marché du travail canadien a encore de l'énergie.»
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L'emploi a augmenté dans un large éventail de secteurs en octobre, en particulier ceux de la fabrication, de la construction et des services d'hébergement et de restauration.
L'économiste en chef de Desjardins, Jimmy Jean, a souligné que même si le rapport avait largement dépassé les attentes, l'économie devrait encore ralentir considérablement en réponse à la hausse des taux d'intérêt.
«Ce que nous savons de l'histoire, c'est que lorsque cela se produit, on voit un ralentissement des dépenses de consommation, et dans le logement également, a rappelé M. Jean. Et cela a tendance à conduire à un ralentissement (économique global).»
Cependant, M. Jean a précisé que le ralentissement ne devait pas nécessairement être grave ou de longue durée.
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La Banque du Canada a haussé les taux d'intérêt de façon dynamique cette année, en réponse à la plus forte inflation depuis des décennies, et a signalé son intention de les augmenter de nouveau dans les prochains mois.
Le dernier rapport sur l'emploi a également montré que, pour un cinquième mois consécutif, les salaires avaient enregistré une hausse sur une base annuelle. Par rapport à l'an dernier, les salaires ont avancé de 5,6 % en octobre.
Cependant, avec une inflation annuelle de 6,9 % en septembre, plusieurs Canadiens ont vu leur pouvoir d'achat diminuer au cours de la dernière année.
Le rapport souligne que les employés les mieux payés étaient plus susceptibles d'avoir reçu une augmentation salariale au cours de la dernière année que les travailleurs à faible salaire.
Parmi les travailleurs qui étaient avec leur employeur pour les douze derniers mois, près des deux tiers gagnant plus de 40 $ de l'heure ont obtenu une augmentation. En comparaison, la moitié des travailleurs gagnant moins de 20 $ de l'heure ont vu leur salaire augmenter.
Le taux d'emploi des immigrants canadiens âgés de 15 ans et plus a atteint un niveau record en octobre, à 62,2 %.
Alors que l'inflation annuelle a atteint cette année ses plus hauts niveaux en quatre décennies, le rapport sur la population active a sondé les Canadiens sur leur situation financière. Plus du tiers des Canadiens ont dit qu'ils trouvaient difficile ou très difficile de répondre à leurs besoins financiers. Il y a deux ans, un peu plus d'un Canadien sur cinq faisait état des mêmes préoccupations.
Les travailleurs des services d'hébergement et de restauration, du commerce de détail et du transport et de l'entreposage étaient parmi les plus susceptibles de faire état de difficultés financières.
Les salaires dans les services d'hébergement et de restauration, ainsi que dans le commerce de détail, sont inférieurs à la moyenne nationale et les travailleurs de ces industries sont plus susceptibles d'être employés à temps partiel.
Sur une base régionale, l'emploi a augmenté en Ontario, au Québec, à l'Île-du-Prince-Édouard, à Terre-Neuve-et-Labrador, en Saskatchewan et au Manitoba. Les autres provinces ont enregistré peu de variations.
Au Québec, le taux de chômage a été mesuré à 4,1 %, en baisse de 0,3 point de pourcentage, ce qui en faisait le le plus faible au pays. L'emploi y a augmenté de 28 000, ou de 0,6 %.
Au Nouveau-Brunswick, le taux de chômage est resté stable à 6,7 %. Il a atteint le même niveau en Nouvelle-Écosse, subissant une hausse de 0,5 point de pourcentage par rapport au mois précédent.
À l'Île-du-Prince-Édouard, le taux de chômage a dégringolé en un mois, de 8,3 % à 5,4 %. Statistique Canada a expliqué que la province avait été durement touchée par la tempête post-tropicale Fiona en septembre, et que l'emploi avait progressé de 5,3 % en octobre, ce qui a plus que contrebalancé les pertes enregistrées en septembre.