Début du contenu principal.
Près de 40 % des citoyens de la très disputée circonscription de Jean-Talon, à Québec, ont déjà voté dans le cadre de l'élection complémentaire, selon Élections Québec.
Près de 40 % des citoyens de la très disputée circonscription de Jean-Talon, à Québec, ont voté dans le cadre de l'élection complémentaire, selon Élections Québec.
Les électeurs ont eu jusqu'à 20 h pour choisir entre les dix candidats qui aspirent à remplacer la députée caquiste Joëlle Boutin, qui avait annoncé sa démission le 19 juillet pour des raisons familiales et professionnelles.
Suivez notre couverture en direct de l'élection partielle dans Jean-Talon ce soir au bulletin Noovo Info 22.
Pour la remplacer et maintenir la circonscription dans son giron, la Coalition avenir Québec (CAQ) mise sur Marie-Anik Shoiry.
Elle affronte notamment Pascal Paradis du Parti québécois (PQ), Olivier Bolduc de Québec solidaire (QS), Élise Avard Bernier du Parti libéral du Québec (PLQ) et Jesse Robitaille du Parti conservateur du Québec (PCQ).
La cheffe de Climat Québec, l'ex-ministre péquiste Martine Ouellet, figure aussi sur les bulletins de vote.
Il s'agit de la quatrième élection complémentaire dans cette circonscription depuis 2008. C'est d'ailleurs lors d'une partielle, en 2019, que Mme Boutin a été élue pour la première fois dans Jean-Talon.
Elle a ensuite été réélue en octobre dernier, lors des élections générales, en obtenant 32,5 % des appuis. M. Bolduc, de QS, s'était classé deuxième avec 23,8 %.
Avant l'élection de Mme Boutin, Jean-Talon était une forteresse libérale, les élus libéraux s'y succédant de 1965 à 2019.
Plus d'un cinquième des électeurs admissibles – 22,25 % – ont voté par anticipation les 24 et 25 septembre. Selon Élections Québec, 46 940 personnes sont inscrites sur la liste électorale pour l'élection partielle.
La circonscription de Jean-Talon comprend la partie de la Ville de Québec située dans l'arrondissement de Sainte-Foy–Sillery–Cap-Rouge.
À VOIR ÉGALEMENT | Le dossier du tramway favorable à Duhaime et au PCQ?
Cette campagne électorale a été une lutte serrée sur le terrain entre la CAQ et le PQ.
On a notamment appris que M. Paradis, le candidat péquiste, a déjà discuté avec la CAQ de la possibilité de se présenter comme candidat dans la circonscription de Charlevoix–Côte-de-Beaupré avant les élections générales de l'an dernier.
Durant la campagne, le chef du PQ, Paul St-Pierre Plamondon, a annoncé qu'il reportait jusqu'au 23 octobre la publication de son budget d'un Québec souverain, même si un local avait pourtant déjà été réservé pour septembre et que le budget est déjà prêt à être présenté.
Malgré sa deuxième place dans cette circonscription en 2022, QS a eu davantage de mal à faire entendre sa voix dans ce duel CAQ-PQ, étant éclaboussé par quelques controverses au passage.
D'abord, la direction de QS s'était rangée derrière une candidate
à l'investiture, Christine Gilbert, mais les membres ont eu le dernier mot en choisissant de nouveau M. Bolduc, qui en est à sa troisième tentative de se faire élire dans cette circonscription.
Aussi, QS a essuyé des critiques pour avoir placé des publicités sur Facebook, dérogeant ainsi au boycottage de Meta appelé par les partis.
Sans chef et à la dérive dans l'électorat francophone, le PLQ avait fort à faire pour reconquérir ce qui avait toujours été sa citadelle jusqu'en 2019. Mme Avard Bernier, sa candidate, est cofondatrice du site Viedeparents.ca.
De son côté, le PCQ d'Éric Duhaime, avec son candidat Jesse Robitaille, a misé principalement sur son opposition au projet de tramway de Québec, même s'il s'agit surtout d'un enjeu débattu sur la scène municipale.
Les caquistes ont mis le paquet pour garder Jean-Talon dans leur giron, alors que les ministres, les députés, le personnel politique et le premier ministre François Legault lui-même ont fait campagne dans la circonscription.
La CAQ a une fiche presque parfaite dans les complémentaires depuis le 2 octobre 2017, lors de sa victoire inespérée avec Geneviève Guilbault dans Louis-Hébert contre le PLQ alors au pouvoir.
Plusieurs conviennent que ce gain a été un tournant dans l'histoire du parti de François Legault.
Les caquistes ont notamment raflé Roberval, siège laissé vacant par le départ du chef libéral Philippe Couillard, en 2018, Jean-Talon en 2019 et Marie-Victorin en avril 2022.
Mais exception cette année: en mars, les électeurs ont élu un député solidaire, Guillaume Cliche-Rivard, lors de la complémentaire dans Saint-Henri-Sainte-Anne, à Montréal, pour pourvoir le siège laissé libre par le départ l'ex-cheffe libérale Dominique Anglade.
— Avec des informations de Patrice Bergeron