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Le sénateur a déclaré : «Nous devons intenter une action en justice pour faire face aux journalistes, journaux et politiciens désordonnés».
Un sénateur canadien a déclaré qu'il souhaitait que les Canadiens d'origine chinoise créent une fondation nationale qui se concentrerait sur la collecte de fonds pour financer les poursuites contre les «journalistes malhonnêtes» et les politiciens qui «tentent de salir» la communauté.
Une vidéo du sénateur conservateur Victor Oh faisant ces remarques a été téléchargée sur la plateforme de médias sociaux WeChat le 5 juin, le montrant s'adressant à au groupe Centre Uni de la Communauté Chinoise de Montréal.
La Presse Canadienne a obtenu la vidéo, qui montrait le sénateur Oh disant en mandarin qu'ils devaient «collecter des fonds pour couvrir les coûts pour (les personnes touchées) par tous ces journalistes malhonnêtes qui tentent de salir les Chinois et de discréditer les Chinois».
Le sénateur a déclaré : «Nous devons intenter une action en justice pour faire face aux journalistes, journaux et politiciens désordonnés». Il a soutenu qu'une fondation nationale aiderait également les jeunes à s'impliquer dans la politique, notamment par le biais de bourses.
Les commentaires ont d'abord été rapportés en anglais par Found In Translation sur la plateforme en ligne Substack.
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Victor Oh n'était pas disponible pour répondre aux questions lors d'un événement auquel il a assisté à Ottawa vendredi, qui marquait le 100e anniversaire de l'introduction de la Loi sur l'exclusion des Chinois.
«J'espère, je souhaite que nous puissions créer une fondation nationale des Canadiens d'origine chinoise», a-t-il dit en mandarin. M. Oh a poursuivi en soulignant que la communauté avait besoin d'une fondation nationale pour avoir des dons, un certain montant d'énergie et de ressource financière.
«Parce que vous connaissez tous ces journalistes, ces journaux nous répriment tous les jours. Une vague après l'autre. Ils vont vous salir en rapportant juste un peu les faits vous concernant, n'est-ce pas ?»
Dans la vidéo, M. Oh mentionne que les journalistes n'ont pas accepté les conclusions d'un rapport initial de l'ancien gouverneur général David Johnston, que le premier ministre Justin Trudeau a nommé pour enquêter sur les allégations d'ingérence étrangère lors des deux dernières élections fédérales.
Le rapport de M. Johnston a révélé que certains médias faisant état d'allégations selon lesquelles la Chine s'est ingérée dans les élections de 2019 et 2021 manquaient de contexte.
Il a également reconnu que certains renseignements confirmaient les tentatives des responsables chinois de recueillir des informations sur les parlementaires canadiens. Mais M. Johnston a déclaré que les renseignements qu'il a examinés ne peuvent pas être partagés publiquement.
Il a annoncé plus tôt ce mois-ci qu'il démissionnerait de son poste de rapporteur spécial, invoquant une atmosphère politiquement chargée autour de son travail. M. Johnston doit publier son rapport final ce mois-ci.
«Pour faire court, ils ne croient pas que la conclusion du gouverneur général (sur l'ingérence étrangère) soit transparente, (qu'il) n'y a pas d'espions chinois au Canada dans cette affaire. Ils ne croient tout simplement pas cela», a déclaré M. Oh dans la vidéo.
Il a dit que la fondation serait «très importante».
«Si cela se met en place dans un avenir proche, nous allons d'abord former les jeunes à discuter et à s'impliquer dans la politique, donner des bourses à la jeune génération et les encourager à étudier», a précisé le sénateur.
Il a ajouté qu'une telle fondation aurait également besoin de collecter des fonds pour couvrir les frais occasionnés par les «journalistes malhonnêtes» qui tentent de salir le peuple chinois.
«Si nous ne nous levons pas cette fois, ils nous réprimeront toujours, tout comme ce qu'ils ont fait aux Noirs. Maintenant, les Noirs se lèvent et expriment leurs opinions, maintenant la vie des Noirs compte. N'est-ce pas? Alors, nous devons faire preuve de solidarité et travailler ensemble pour protéger nos propres intérêts et ceux de notre prochaine génération», a défendu M. Oh dans la vidéo.
Le sénateur Oh, qui a émigré de Singapour il y a 45 ans, a été nommé au Sénat en 2013 par l'ancien premier ministre Stephen Harper.