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Les travailleurs de la fonction publique fédérale expriment leur désapprobation à l'égard d'une exigence imminente de retour au bureau.
Les rumeurs d'un retour partiel obligatoire aux bureaux des ministères fédéraux inquiètent et irritent certains fonctionnaires.
Jusqu'à maintenant, les ministères prenaient leurs propres décisions concernant le travail à distance et la «formule hybride» applicable, plusieurs optant d'ailleurs pour le télétravail.
Mais les réflexions sur une éventuelle obligation de formule hybride, qui pourrait signifier deux à trois jours de travail en personne par semaine au bureau, suscitent un débat intense au sein de la fonction publique fédérale.
Plusieurs fonctionnaires qui se sont bien adaptés au télétravail en raison de la COVID-19 ont déclaré lors d'entretiens qu'il s'agissait d'une question controversée, notamment parce que la pandémie était toujours en cours.
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Candice Tremblay, qui travaille au ministère de la Justice, n'est tenue de se présenter au bureau qu'une fois par semaine actuellement. Cette mère célibataire, qui a dû composer avec les fermetures constantes d'écoles pendant la pandémie, soutient que la conciliation travail-vie personnelle est bien meilleure aujourd'hui.
«J'aimerais que tout le monde puisse avoir cette option, mais certains emplois ne le permettent tout simplement pas», a déclaré Mme Tremblay.
Elle a reçu un courriel de son syndicat, l'Alliance de la fonction publique du Canada, l'informant d'un changement possible à venir. Le syndicat s'est dit prêt à se battre pour les droits de ses membres.
Par contre, sur les réseaux sociaux, certaines personnes ont exprimé l'opinion contraire, affirmant que si des employés étaient embauchés pour travailler en personne, ça ne devrait pas poser de problème maintenant.
Chris Aylward, président national de l'Alliance de la fonction publique du Canada, croit que ce n'est pas si simple. Pour de nombreuses personnes qui travaillent à distance, le retour en personne signifie des temps de transport plus longs, la nécessité de réorganiser les horaires déjà établis et l'obligation de se réadapter au métro-boulot.
M. Aylward indique que bien que tout ne soit que spéculation, le syndicat est sur les nerfs puisque dans le passé, plusieurs rumeurs se sont avérées fondées. «Nous travaillons à distance depuis deux ans et demi, et nous le faisons efficacement», a-t-il plaidé.
La présidente du Conseil du Trésor, Mona Fortier, qui supervise l'administration de la fonction publique fédérale, déclarait le mois dernier que la formule hybride était là pour rester. Son cabinet a indiqué lundi qu'il ne commenterait pas le dossier pour le moment.
M. Aylward a contacté le Conseil du Trésor vendredi dernier pour obtenir plus d'informations, mais on lui a répondu qu'aucune annonce n'était prévue.