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À titre de comparaison, il y avait eu 208 500 emplois perdus en 2020, dans le contexte de la pandémie de la COVID-19.
Le Québec a récupéré 81 % des emplois qu’il avait perdus en 2020. Et la croissance de l’emploi a notamment profité aux hommes et aux diplômés universitaires.
L’Institut de la statistique du Québec (ISQ) a publié, mercredi, son État du marché du travail au Québec pour 2021, qui révèle ainsi qu’il y a eu une hausse de l’emploi de 169 400 par rapport à 2020.
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À titre de comparaison, il y avait eu 208 500 emplois perdus en 2020, dans le contexte de la pandémie de la COVID-19.
Les hommes ont profité de cette croissance de l’emploi plus que les femmes.
En entrevue avec La Presse canadienne, Luc Cloutier-Villeneuve, analyste en statistiques du travail à l’ISQ, explique que les hommes sont omniprésents dans des secteurs comme la construction, où il y a eu croissance de l’emploi de 25 000 durant les neuf premiers mois de l’année, par exemple.
La constatation est similaire dans le secteur des services professionnels, scientifiques et techniques, comme l’informatique, où il y a eu croissance de 26 000 emplois pendant cette période. Les hommes y sont plus présents que les femmes.
Et il y a aussi eu croissance de l’emploi dans le commerce de gros et détail.
Il y a bien eu croissance de l’emploi dans la santé, où les femmes sont majoritaires, mais pas suffisamment pour compenser.
Les diplômés universitaires ont aussi été les gagnants de la croissance de l’emploi en 2021, puisque 94 500 emplois se sont ajoutés en 2021, «ce qui correspond à plus de la moitié de l’ajout net d’emplois», souligne l’Institut de la statistique.
Par ailleurs, le nombre de postes vacants continue d’être préoccupant. Il était en moyenne de 193 000 au cours des neuf premiers mois de l’année 2021.
« Le nombre de postes vacants est en hausse de presque 50 % pour les neuf premiers mois de 2021 comparativement à la même période de 2019 », soit avant la pandémie, souligne l’Institut de la statistique du Québec.
Ces postes vacants se retrouvent surtout dans la santé et l’assistance sociale, dans la fabrication, dans l’hébergement et la restauration ainsi que dans le commerce de détail.
«Dans ces industries, le nombre moyen de postes vacants au cours des neuf premiers mois de 2021 est supérieur à 20 000, et atteint même plus de 30 000 dans les soins de santé et l’assistance sociale», précise l’ISQ.
De façon générale, comparé à l’ensemble du Canada, le Québec se tire somme toute bien d’affaire.
Toutes les provinces ont connu une croissance de l’emploi en 2021, les plus importantes étant en Ontario (+ 344 800), au Québec (+ 169 400), en Colombie-Britannique (+ 164 600) et en Alberta (+ 109 400).
Bien qu’il reste encore du chemin à parcourir, et un chemin inégal selon l’industrie, «en général, on peut dire que le Québec n’a pas été déclassé», a conclu M. Cloutier-Villeneuve.