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L’Association canadienne de l’immobilier (ACI) confirme une baisse de 1,6% de l’indice des prix des propriétés MLS® entre les mois de novembre et décembre dernier, ce qui «poursuit la tendance installée depuis le printemps».
L’Association canadienne de l’immobilier (ACI) confirme une baisse de 1,6% de l’indice des prix des propriétés MLS entre les mois de novembre et décembre dernier, ce qui «poursuit la tendance installée depuis le printemps».
Selon l’ACI, le prix moyen réel (non désaisonnalisé) des propriétés vendues au pays en décembre 2022 s’est établi à 626 318 $, soit une baisse de 12 % comparativement au même mois l’an dernier.
Le groupe précise tout de même via un communiqué que le prix moyen national est fortement influencé par les ventes dans le Grand Vancouver et la région du Grand Toronto, «deux des marchés les plus actifs et les plus chers au Canada».
«Si l’on exclut ces deux marchés du calcul, le prix moyen national baisse d’environ 118 000 $», selon l’ACI.
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Le tableau de l’Association canadienne de l’immobilier sur l’indice des prix propriétés (IPP-MLS |prix de référence – non désaisonnalisé) indique l’IPP était de 513 400$ en décembre 2022 pour Montréal et de 325 000$ pour la région de Québec.
«Si les prix dans la plupart des marchés ont baissé depuis le court sommet au début de 2022, ils restent bien supérieurs à ce qu’ils étaient à l’été 2020.»
Par ailleurs, les ventes résidentielles enregistrées sur les systèmes MLS canadiens ont augmenté de 1,3 % de novembre à décembre 2022.
La plus forte croissance a été observée à Ottawa et à Edmonton.
L’ACI note également une chute de 6,4% du nombre de nouvelles inscriptions entre novembre et décembre dernier, les baisses les plus importantes ayant été enregistrées en Colombie-Britannique et au Québec. Il s’agit d’ailleurs selon le regroupement de l’un des plus importants creux jamais enregistrés en décembre pour cette mesure.
L’ACI résumé le marché de l’habitation de 2022 comme suit : «inflation élevée et hausse des taux d’intérêt.»
« En 2022, nous avons assisté à l’un des plus grands changements annuels jamais enregistrés sur les marchés de l’habitation canadiens, passant des sommets records de l’hiver dernier à un niveau tout juste inférieur à la moyenne décennale à la fin de l’année, a précisé Jill Oudil, présidente de l’ACI.
Mme Oudil croit toutefois que l’ajustement du marché à des taux plus élevés est «peut-être en grande partie chose du passé» et que «les acheteurs pourraient se mobiliser au printemps».
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«La demande de logements continue de croître et l’offre demeure le plus grand problème dans tout l’éventail du logement. La rapidité avec laquelle la Banque du Canada parviendra à maîtriser l’inflation et à réduire les coûts d’emprunt déterminera si cette situation se répercutera sur le marché locatif en 2023 ou si elle touchera de nouveau le marché de la revente», a déclaré Shaun Cathcart, économiste principal de l’ACI.
Le thème des prévisions de l’Association canadienne de l’immobilier pour 2023 n’est donc pas «la reprise», mais «le début d’un redressement».
L’ACI croit que les acheteurs et les vendeurs devraient voir s’estomper au cours des prochains mois l’effet de choc des efforts de la Banque du Canada à maîtriser l’inflation et l’incertitude quant à l’évolution du marché de l’habitation et des coûts d’emprunt futurs.
«Il restera probablement très difficile pour de nombreux premiers acheteurs à acquérir une propriété jusqu’à ce que les taux hypothécaires soient moins élevés. Cela dit, les ventes devraient augmenter lorsque les acheteurs auront plus de certitude que la hausse des taux est terminée», peut-on lire dans un communiqué de l’ACI.
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L’Association canadienne de l’immobilier croit également que 2023 représentera pour certains «probablement la première occasion depuis longtemps qu’ils n’auront pas à composer avec des situations d’offres multiples.»
Selon l’ACI, quelque 495 858 propriétés devraient changer de mains par l’entremise des systèmes MLS canadiens en 2023, soit une baisse de 0,5 % par rapport à 2022.
Le prix moyen d’une propriété à l’échelle nationale devrait diminuer de 5,9 % en 2023, pour atteindre 662 103 $.
L’ACI précise qu’il est important de souligner que les données mensuelles sous-jacentes indiquent que cette baisse s’est déjà produite au cours de 2022; «toutefois le début d’année record de 2022 se traduira par une baisse cette année et les prix ne devraient pas remonter à des niveaux proches de ces records en 2023.»
L’Association canadienne de l’immobilier ajoute que les ventes résidentielles nationales devraient augmenter de 10,2 % en 2024 — au fur et à mesure que les marchés reviendront à la normale — pour atteindre 546 625 unités.
Les ventes demeureront tout de même en deçà des ventes de 2020 et 2021 selon les prévisions de l’ACI.
«De 2023 à 2024, le prix moyen d’une propriété à l’échelle nationale devrait augmenter légèrement de 3,5 % pour atteindre environ 685 056 $, soit un prix inférieur à celui de 2022, mais comparable à celui de 2021», conclut l’Association canadienne de l’immobilier.