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Selon des données de Royal LePage, le prix d’une propriété dans la région du Grand Montréal a essuyé un léger recul trimestriel lors du quatrième trimestre de 2023, mais est demeuré 4,1 % supérieur par rapport à la même période en 2022.
Selon les résultats de l’Étude sur le prix des maisons et les prévisions du marché de Royal LePage, le marché immobilier du Grand Montréal termine 2023 avec des prix des propriétés supérieurs à ceux de la fin de l'année 2022, malgré un ralentissement de l'activité provoqué par une offre de propriétés «historiquement basse» et à des coûts d'emprunt élevés.
Selon Royal LePage, le prix de l’agrégat d’une propriété dans la région du Grand Montréal a augmenté de 4,1 % au quatrième trimestre de 2023 par rapport au même trimestre en 2022 pour atteindre 566 800 dollars.
Pour une maison unifamiliale détachée, l'augmentation du prix de vente est de 4,7 % entre 2022 et 2023 pour atteindre 629 700 dollars alors que le prix d'une copropriété sur le territoire du Grand Montréal est resté stable pour se situer à 450 000 dollars, selon Royal LePage.
Si l'on compare le quatrième trimestre de 2023 à celui de 2019, on note que la valeur d’une propriété dans la région du Grand Montréal a observé une croissance de 30,6 % de la valeur des propriétés.
« L’offre de propriétés dans la région demeure largement sous la moyenne des neuf dernières années — malgré une demande en croissance due, entre autres, à l’accroissement rapide de la population — ce qui contribue à maintenir les prix», explique l'équipe de Royal LePage dans un communiqué acheminé aux médias.
Selon les données du groupe, en décembre 2022, on comptait un total de 30 171 inscriptions résidentielles en vigueur dans la région métropolitaine de Montréal comparativement à 15 907 en décembre 2023, soit 47,3 % sous la moyenne de la dernière décennie.
Si l'on constate une hausse du prix des propriétés entre 2022 et 2023, Royal LePage note toutefois une dimunition de 1,5 % de ceux-ci sur une base trimestrielle soit, entre le troisième et quatrième trimestre de 2023. Ce déclin a été remarqué dans tous les secteurs du Grand Montréal, à l'exception de la Rive-Sud.
«Le dernier trimestre de l’année s’est soldé par un léger déclin des prix et un recul des ventes sur le marché immobilier du Grand Montréal, conséquence directe de l’inflation et de la hausse marquée des taux hypothécaires en 2023, mentionne Dominic St-Pierre, vice-président et directeur général, Royal LePage, région du Québec.
Concernant les ventes de maisons, l'Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ) affirmait jeudi que dans la région de Montréal, «elles ont chuté de 4% en décembre par rapport au même mois de l'année précédente.» L'association indique que les ventes de maisons dans la région ont totalisé 2096 unités pour le mois, contre 2191 en décembre 2022. Tout au long de l'année, la région métropolitaine de Montréal (RMR) a connu une baisse globale de l'activité des ventes de 14%.
Royal LePage s’attend à un marché printanier «dynamique», tenant compte d’une première baisse du taux directeur de la Banque du Canada attendue plus tard cette année, «si les données de l'Indice des prix à la consommation (IPC) continuent de suivre une trajectoire descendante».
M. St-Pierre constate d'ailleurs une hausse des demandes de visites de propriétés, «ce qui témoigne d’un regain d’optimisme des acheteurs envers le marché immobilier, tandis qu’une baisse des taux d’intérêt semble de plus en plus à leur portée pour 2024. »
Dominic St-Pierre souligne que le taux hypothécaire plus élevé est le principal facteur qui retient présentement une escalade du prix des propriétés,«compte tenu de l'offre de logements qui demeure extrêmement faible.» Selon de récentes données de la Société canadienne d’hypothèques et de logements (SCHL), le Québec demeure en déficit de 860 000 à près de 1 090 000 millions de logements d’ici 2030.
Dans ce contexte, une diminution des taux d'intérêt provoquera donc un retour «de la demande refoulée chez les acheteurs», ce qui stimulera inévitablement les prix des propriétés à la hausse, selon Royal LePage.
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Concernant la pénurie de logements — aggravée par le ralentissement, voire l'arrêt, de plusieurs chantiers résidentiels en 2023 dus aux coûts de financement —, M. St-Pierre prévoit que le rattrapage sera long devant la demande croissante pour le segment de la copropriété issue des premiers acheteurs, de l’immigration, ainsi que des baby-boomers. «Ces derniers seront de plus en plus nombreux à souhaiter réduire leur espace de vie et diminuer l’entretien », prévient-il.
Sur le marché de la revente, Royal LePage anticipe une croissance pour l'ensemble des catégories de propriétés en 2024 en raison du retour, notamment, «des acheteurs qui avaient été écartés du marché dû à leur pouvoir d’achat limité» et celui «des acheteurs expérimentés qui avaient le loisir d’attendre des conditions plus favorables pour acheter une propriété supérieure».
M. St-Pierre s’attend donc à un début d’année au ralenti en termes de transactions immobilières, et à une forte reprise de l’activité vers la fin du printemps.
À travers le Québec, la situation est majoritairement similaire à celle du Grand Montréal, soit une hausse du prix des propriétés entre le 4e trimestre de 2022 et celui de 2023.
Selon Royal LePage, à l'exception de Sherbrooke, les marchés régionaux en dehors de la région métropolitaine de Montréal ont tous enregistré de légères augmentations des prix des propriétés d'un trimestre à l'autre, où l'impact de la hausse des taux d'intérêt a été plus limité en raison de l'abordabilité relative des maisons dans ces régions.
Les marchés de Québec et de Trois-Rivières sont les seuls à n'avoir connu aucune baisse trimestrielle du prix des propriétés au cours de l'année 2023.
Concernant les ventes, l’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ) a publié jeudi les plus récentes statistiques du marché immobilier résidentiel de la province de Québec — établies d’après la base de données provinciale Centris des courtiers immobiliers —, et il s'avère que les ventes résidentielles au Québec se chiffraient à 75 853 en 2023. Il s’agit d’un recul de 13 % ou de 10 995 transactions par rapport à 2022. «Il faut noter qu’il s’agit d’un niveau d’activité transactionnelle légèrement inférieur à la moyenne historique», précise l'APCIQ dans un communiqué publié sur son site Web.