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Le président d'un gurdwara sikh accusé de meurtre et de terrorisme en Inde a été tué par balle devant son temple à Surrey, en Colombie-Britannique.
Le dirigeant d'un temple sikh accusé de complot pour meurtre et de terrorisme en Inde a été tué par balle devant son temple à Surrey, en Colombie-Britannique, dans ce que le commandant du détachement de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) a qualifié d'attaque «dégoûtante».
La GRC de Surrey a déclaré dans un communiqué de presse que l'attaque s'était produite vers 20 h 30 dimanche et que la victime était morte sur les lieux.
Le commissaire adjoint Brian Edwards invite toute personne ayant eu connaissance du meurtre de Hardeep Singh Nijjar à se présenter comme témoin.
Le secrétaire général de la Guru Nanak Sikh Gurdwara Society a pour sa part déclaré que Hardeep Singh Nijjar était seul dans sa camionnette lorsqu'il a été attaqué dimanche soir alors qu'il quittait le stationnement du lieu de culte.
Les autorités ont indiqué être à la recherche de suspects et essayaient de confirmer le mobile de l'homicide.
«Nous n'allons pas laisser les gens entrer dans cette communauté et faire ces choses n'importe où, encore moins dans un lieu de culte», a déclaré M. Edwards lors d'une conférence de presse lundi, au cours de laquelle il a qualifié l'attaque de «dégoûtante» et «épouvantable».
Il y avait une forte présence policière à l'extérieur du temple lundi, y compris un véhicule de commandement mobile de la GRC. Un flux constant de membres de la communauté sikhe est arrivé au temple, mais ceux-ci ont refusé de parler aux journalistes.
La police a établi un périmètre dans une partie de Guru Nanak Way, une route privée menant au stationnement. Plusieurs membres de la communauté ont tenté de se rapprocher de la scène, mais ont été refoulés par la police.
Une vidéo circulant sur les réseaux sociaux montre une personne affalée sur le siège conducteur d'une camionnette grise, les vitres brisées. Une autre vidéo de la même scène sous un angle différent montre le véhicule entouré de voitures de police.
Une autre vidéo publiée sur Twitter environ 90 minutes après l'attaque montrait une grande foule rassemblée devant le temple, la scène éclairée par les gyrophares des voitures de police.
Certains dans la foule ont scandé en punjabi «Longue vie au Khalistan», «Nous voulons un Khalistan séparé» et «Mort à l'Inde», sous les yeux des agents de la GRC.
Bhupinder Singh Hothi a déclaré que M. Nijjar avait reçu des menaces de mort en raison de son soutien à un État sikh indépendant du Khalistan, en Inde, mais que la fusillade ne dissuadera pas ceux qui partagent ses convictions.
M. Hothi a affirmé qu'il ne savait pas pourquoi M. Nijjar avait été abattu, mais qu'il avait déjà été menacé pour sa défense du Khalistan. «Il élevait la voix pour sa patrie», a-t-il dit.
En Inde, M. Nijjar a été accusé d'infractions liées au terrorisme et d'insurrection.
L'agence nationale d'enquête indienne avait publié l'année dernière un acte d'inculpation accusant M. Nijjar d'avoir conspiré pour assassiner le prêtre hindou Kamaldeep Sharma, qui, selon l'agence, a été tué par un «gang terroriste» dans un village de Jalandhar, au Pendjab.
Dans une vidéo publiée par le temple sur sa page Facebook, un homme non identifié dit en punjabi que M. Nijjar a été «martyrisé».
«M. Nijjar a été réduit au silence, mais sa voix vivra pour toujours. Nous deviendrons sa voix», dit l'homme.
L'Organisation mondiale des sikhs du Canada, une organisation à but non lucratif qui affirme défendre les intérêts des sikhs canadiens, a publié lundi un communiqué de presse qualifiant le meurtre d'«assassinat».
L'organisation a soutenu que le Service canadien du renseignement de sécurité et la police «étaient au courant de la menace qui pesait sur M. Nijjar ainsi que sur d'autres militants sikhs au Canada».
«Le fait qu'il ait été assassiné de cette manière est un échec de ces organes à fournir une protection à quelqu'un dont ils savaient qu'il serait ciblé», a déclaré le président de l'organisation, Tejinder Singh Sidhu, dans le communiqué.
«Le rôle de l'ingérence étrangère de l'Inde doit faire l'objet d'une enquête approfondie et les responsables de ce crime doivent être traduits en justice», a-t-il ajouté.
Le communiqué de presse indique que M. Nijjar a nié être impliqué dans une activité criminelle.