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Le PQ promet de revoir la loi controversée sur le logement s'il prend le pouvoir
Le controversé projet de loi 31, piloté par la ministre de l'Habitation, France-Élaine Duranceau, a été adopté mercredi à 81 voix contre 30.
Le Parti québécois (PQ) promet de réviser la controversée loi sur le logement de la ministre France-Élaine Duranceau, s'il prend le pouvoir en 2026.
«C'est certain qu'on va revisiter toute cette loi. Ce qui va arriver dans les prochaines années – parce qu'il n'y a plus de cession de bail et parce que la loi, également, précarise le marché locatif en général – on va donc voir l'abordabilité des loyers changer dramatiquement dans la mauvaise direction», a affirmé le chef péquiste Paul St-Pierre Plamondon en point de presse jeudi matin à l’Assemblée nationale.
La pièce législative, qui a été adoptée mercredi à 81 voix contre 30, a provoqué plusieurs levées de boucliers, particulièrement parce qu'elle s'attaque à la cession de bail; un propriétaire peut désormais refuser une cession pour un motif autre que sérieux.
Les oppositions ont cherché à faire plier la ministre de l’Habitation, France-Élaine Duranceau, sur cet enjeu avec plusieurs amendements, mais elle est restée inflexible, martelant qu’il ne s’agissait pas du bon outil pour contrôler le prix des loyers.
La ministre a publié une lettre ouverte dans «Le Devoir» jeudi matin dans laquelle elle écrit que lorsqu’on «bouscule les normes établies, il faut s’attendre à une réaction de ceux qui sont habitués au statu quo. Ça faisait plus de 40 ans que les règles qui entourent les relations entre les locateurs et les locataires n’avaient pas été ajustées: il était plus que temps qu’on s’y attarde».
Appelé à régir à cette lettre, le chef péquiste a affirmé que la ministre «n'a aucune écoute». «Et donc elle peut publier des lettres ouvertes tant qu'elle veut, elle n'a aucune crédibilité.»
«Ce sera à nous de réparer les pots cassés, parce que cette loi va aggraver la situation de l'abordabilité, surtout pour les locataires au Québec. On est en train de plancher sur des solutions», a ajouté M. St-Pierre Plamondon.