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«S’occuper de l’économie, ce n’est pas de laisser les clés de notre situation économique au fédéral sans se poser de questions, le gouvernement du Québec se doit d’être proactif même si c’est une compétence fédérale», affirme Paul St-Pierre Plamondon.
Le chef du Parti québécois et député de Camille-Laurin, Paul St-Pierre Plamondon, demande au premier ministre du Québec d'intervenir auprès de la Banque du Canada pour mettre un terme à l'augmentation des taux d'intérêt.
Le taux directeur est en hausse constante depuis mars 2022, une mesure de la Banque du Canada pour contrer l'inflation. Le PQ est d'avis que cette hausse doit cesser alors que «l’inflation a commencé à se calmer considérablement» et demande à François Legault d'intervenir formellement au nom du gouvernement du Québec afin de s'opposer à une nouvelle hausse.
«S’occuper de l’économie, ce n’est pas de laisser les clés de notre situation économique au fédéral sans se poser de questions, le gouvernement du Québec se doit d’être proactif même si c’est une compétence fédérale. Il a le devoir d’intervenir maintenant de manière ferme, au nom du Québec, pour éviter que des familles québécoises se retrouvent à la rue en raison de la négligence de la Banque du Canada», affirme Paul St-Pierre Plamondon par voie de communiqué.
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La prochaine mise à jour de la Banque du Canada est prévue pour le 25 janvier prochain. Advenant une nouvelle hausse du taux directeur, il s'agirait de la 8e augmentation en 10 mois.
«Une nouvelle hausse du taux directeur représenterait des centaines de dollars en moins chaque mois dans les poches de plusieurs familles québécoises, ce qui serait catastrophique», dit-il.
Paul St-Pierre Plamondon est d'avis que la situation actuelle liée à l'inflation ne justifie pas une nouvelle augmentation du taux directeur.
«De plus en plus de voix et d’économistes crédibles s’élèvent pour dire que la Banque du Canada ferait une grave erreur si elle augmentait à nouveau son taux directeur lors de la prochaine mise à jour qui arrive dans moins d’une semaine. La prémisse de base en faveur d’une nouvelle hausse est erronée. Les données le prouvent», estime le chef du PQ.
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Paul St-Pierre Plamondon écorche d'ailleurs la Banque du Canada dans sa façon d'avoir géré la crise de l'inflation.
«Il faut rappeler que la Banque du Canada a dormi au gaz pendant plusieurs mois en minimisant la bulle immobilière et les premiers signes de la montée inflationniste, pour ensuite agir de manière précipitée et brutale, en mode panique. Les Québécois n’ont pas à faire les frais de cette négligence et cette incompétence», peut-on lire dans un communiqué envoyé aux médias.
Le chef du Parti Québécois rappelle également les conséquences pour le Québec «de ne pas avoir le contrôle sur sa propre politique monétaire.»
«C’est un réel enjeu, puisque le Québec ne contrôle pas sa politique monétaire, nous n’avons en principe pas notre mot à dire sur ces décisions qui ont un impact si substantiel dans les finances d’un grand nombre de nos citoyens québécois. Dans ce dossier, on a la nette impression que la Banque du Canada cherche d’abord un remède canadien à un problème canadien, avant de chercher un remède québécois, adapté à l’inflation québécoise», soutient-il.
L'inflation annuelle au Canada a ralenti pour s'établir à 6,3 % en décembre, alors que le coût des produits d'épicerie est demeuré élevé et que les prix de l'essence ont baissé.
Dans son plus récent rapport sur l'inflation, publié mardi, Statistique Canada a indiqué que les Canadiens avaient continué à voir les prix grimper dans les épiceries le mois dernier, par rapport au même mois un an plus tôt.
Les prix des produits alimentaires ont augmenté de 11,0% le mois dernier, sur une base annuelle, une légère amélioration par rapport à leur croissance de 11,4% de novembre, a indiqué l'agence fédérale.
L'inflation annuelle du pays a culminé cet été à 8,1% et a ralenti lentement depuis. En novembre, elle s'était établie à 6,8%.