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Selon les données récentes d'Élections Québec, le PQ a recueilli 430 000 $ depuis janvier, tandis que le PCQ suit de près avec 428 000 $.
À moins de cinq mois des élections générales au Québec, la course au financement est serrée: le Parti québécois (PQ) vient de repasser devant le Parti conservateur (PCQ) d'Éric Duhaime.
Le PQ espère ainsi avoir le même budget aux élections d'octobre qu'au scrutin général de 2018, soit autour de 4 millions $, a laissé entendre son chef, Paul St-Pierre Plamondon.
Traditionnellement champion du financement populaire, le PQ avait été déclassé ces derniers mois par la montée foudroyante du PCQ. Fin février, le PCQ avait recueilli près de 200 000 $ en deux mois.
Or selon les données récentes d'Élections Québec, le PQ a recueilli 430 000 $ depuis janvier, tandis que le PCQ suit de près avec 428 000 $.
«C'est un signe d'appréciation du travail qu'on fait», a commenté M. St-Pierre Plamondon, en entrevue avec La Presse Canadienne.
«Il n'y a pas un geste plus important, plus significatif que de sortir son chéquier. C'est aussi un signe avant-coureur qu'on pourra compter sur plusieurs bénévoles (pendant la campagne électorale).»
Par contre, davantage de militants ont contribué à la cagnotte conservatrice: 7986 personnes, tandis que l'effort a été fourni par 4188 donateurs au PQ.
La Coalition avenir Québec (CAQ), le parti au pouvoir, a quant à elle récolté 392 000 $, avec seulement 3179 donateurs, donc les partisans caquistes sont plutôt généreux.
L'opposition a d'ailleurs dénoncé les cocktails de financement où des militants sont invités à rencontrer des ministres, en échange d'une contribution de 100 $ ou 200 $.
Québec solidaire passe juste au-dessus de 300 000 $, tandis que le Parti libéral du Québec (PLQ) ferme la marche dans les partis représentés à l'Assemblée nationale, avec 168 000 $.
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L'argent est le nerf de la guerre en campagne électorale. Les fonds recueillis servent à financer notamment les publicités.
«Ça change notre budget publicitaire aux prochaines élections, c'est très, très important pour nous, ça change la portée de notre message», a reconnu M. St-Pierre Plamondon, sans énoncer exactement où les fonds publicitaires seront investis.
Rappelons qu'en cette année électorale, en vertu de la loi sur le financement des partis politiques, chaque électeur a le droit de contribuer jusqu'à un maximum de 200 $ à un parti, alors que dans une année régulière, la contribution est plafonnée à 100 $.
Le PQ reconnaît que ses moyens seront plus limités que ceux du parti au pouvoir.
«Le budget de la CAQ va être complètement démesuré (durant la campagne électorale)», a déploré le chef péquiste, en évoquant l'autre volet du financement des partis, soit le versement par l'État d'une contribution pour chaque vote recueilli au dernier scrutin.
«C'est un peu l'effet pervers du financement par vote, c'est-à-dire qu'ils ont reçu beaucoup plus de financement de l'État que les autres partis. La CAQ part avec un avantage et on est en réflexion justement sur comment maximiser chaque sou en dépenses électorales pour se tailler une place dans un environnement où la CAQ va dépenser sans compter.»