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«J’ai très, très peu en commun avec les conservateurs sur le plan des idées. Mais je pense que si un parti obtient 13 % des suffrages, il mérite d’avoir au moins une tribune pour se faire entendre à l’Assemblée nationale», estime Paul St-Pierre Plamondon.
Le chef du Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon, annonce que son parti donne son accord aux trois demandes formulées dans une lettre par le chef du Parti conservateur du Québec.
Éric Duhaime est récemment revenu à la charge réclamant une place à l'Assemblée nationale.
Le chef du PCQ réclame un accès à l’Assemblée nationale pour effectuer des points de presse, l’accès à un bureau et l’accès aux séances de huis clos, comme le budget du gouvernement.
Pour justifier sa requête, il fera valoir mardi - à la reprise des travaux parlementaires - que son parti a reçu l'appui de plus d'un demi-million d'électeurs le 3 octobre, et que leur voix doit être entendue au parlement.
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Un raisonnement que partage le chef du PQ, Paul St-Pierre Plamondon.
« J’ai très, très peu en commun avec les conservateurs sur le plan des idées. Mais je pense que si un parti obtient 13 % des suffrages, il mérite d’avoir au moins une tribune pour se faire entendre à l’Assemblée nationale. Les demandes du Parti conservateur ne coûtent rien en fonds publics et étant donné que le mode de scrutin actuel a provoqué une distorsion sans précédent dans la composition de l’Assemblée nationale, nous devons tout faire en notre pouvoir afin de rétablir un certain équilibre démocratique», indique le chef du PQ dans communiqué envoyé aux médias.
Le chef péquiste dénonce du même coup «le manque d'intérêt de certains partis pour un rééquilibrage démocratique réel».
«Aucun des partis présents à la table des négociations, tant le PLQ, la CAQ que QS, n’a cherché à réformer la méthode de l’octroi des ressources puisque celle-ci les avantage. Ils ont préféré ignorer la situation exceptionnelle dans laquelle nous nous trouvons», exprime-t-il.
Le PQ demande donc au premier ministre du Québec et chef de la CAQ, François Legault, au porte-parole de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois, et au chef par intérim du PLQ, Marc Tanguay, d’appuyer les demandes du Parti conservateur du Québec.
«Il y a un vieux dicton qui dit que si des voix ne se font pas entendre dans le Parlement, là où les choses se décident, elles se font souvent entendre dans la rue. Il faut s’élever et j’en appelle au sens de la démocratie et du devoir des autres formations politiques», a conclu Paul St-Pierre Plamondon.
Ainsi, l'opposition péquiste s'est finalement résolue à accepter ce qu'elle considérait auparavant inacceptable, soit qu'on lui attribue des ressources, selon elle, nettement insuffisantes pour remplir son rôle et sans commune mesure avec l'appui populaire reçu le 3 octobre.
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Les négociations leur ont permis d'avoir une reconnaissance minimale. Les députés du PQ auront droit à deux questions par semaine, alors qu'il y en a 10 habituellement par période de questions et obtiendront un budget de 570 000 $ pour embaucher un employé de plus à l'Assemblée nationale.
Ils n'auront pas le droit de vote sur les décisions administratives et auront simplement un statut d'observateur pour les questions relatives aux budgets, aux allocations des députés etc.
Comme en 2018, QS a été réconnu et peut siéger comme groupe parlementaire — 11 députés pourront siéger à l'Assemblée nationale, grâce à cette entente.
Avec des informations d'Audrey Bonaque - Noovo Info et La Presse canadienne