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Les députées Marwah Rizqy et Jennifer Maccarone proposent que la Commission de la culture et de l'éducation se saisisse d'un mandat d'initiative sur l'augmentation de la violence dans les écoles et autour de celles-ci.
Les porte-paroles de l'opposition officielle en matière d'éducation, Marwah Rizqy, et de sécurité publique, Jennifer Maccarone demandent au gouvernement Legault de faire un pas de plus pour trouver des solutions à la violence dans les écoles du Québec.
Les élues proposent que la Commission de la culture et de l'éducation se saisisse d'un mandat d'initiative sur l'augmentation de la violence dans les écoles et autour de celles-ci.
Les députées libérales de Saint-Laurent et de Westmount-St-Louis se disent préoccuppées par le nombre de cas de violence qui sont rapportés dans les médias depuis le début de l'année scolaire.
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«La situation inquiète de plus en plus les élèves, les parents ainsi que le personnel du réseau de l'éducation et il est urgent de s'attaquer au problème», affirment-elles dans un communiqué acheminé aux médias.
Pour appuyer leur demande, Mme Rizqy et Mme Maccarone exposent des chiffres sur les cas de violences recensés dans certains centres de services scolaire, des chiffres qu'elles jugent «alarmants».
Par exemple, le Centre de services scolaire des Mille-Îles (Laurentides) aurait compilé 2 516 cas de violence en 2018-2019 alors que le nombre grimpe à 4020 cas pour 2021-2022.
Au Centre de services scolaire des Samares (Lanaudière), on affirme avoir retenus 150 signalements de violence en 2018-2019 et 371 signalements pour 2021-2022.
Les députées Marwah Rizqy et Jennifer Maccarone demandent non seulement un mandat d'initiative afin de dresser un état de la situation de la violence dans les écoles et autour des écoles, elles souhaitent aussi que l'exercice puisse servir à proposer «des solutions concrètes» afin de «garantir aux élèves et aux équipes-écoles un environnement de travail et d'apprentissage sain et sécuritaire.»
Centre de services scolaire Harricana (Abitibi-Témiscamingue)
19 événements majeurs signalés en 2018-2019
47 événements majeurs signalés en 2021-2022
Centre de services scolaire des Affluents (Lanaudière)
556 cas de violence physique en 2018-2019
1596 cas de violence physique en 2021-2022
Centre de services scolaire des Iles (Îles-de-la-Madeleine)
5 cas de violence physique en 2018-2019
47 cas de violence physique en 2020-2021
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Centre de services scolaire du Littoral (Côte-Nord)
3 cas d'agression verbale/physique/sexuelle/intimidation en 2019-2020
41 cas d'agression verbale/physique/sexuelle/intimidation en 2021-2022
Commission scolaire Sir-Wilfrid-Laurier (Laval|Laurentides|Lanaudière)
1062 incidents liés à la violence (physique ou verbale) en 2018-2019
1933 incidents liés à la violence (physique ou verbale) en 2021-2022
Centre de services scolaires de la Beauce-Etchemin (Chaudière-Appalaches)
405 gestes de violence en 2018-2019
979 gestes de violence en 2021-2022
Le débat sur la violence dans les écoles s'est transporté mercredi devant les élus(es) de l'Assemblée nationale.
Réagissant à une question de la députée libérale Marwah Rizqy sur la violence dans les écoles, le ministre de l'Éducation Bernard Drainville a répondu que «les écoles sont sécuritaires.»
Le chef intérimaire du PLQ, Marc Tanguay, s'est aussi levé en Chambre mercredi pour citer l'exemple d'une mère de Beauport, à Québec, qui a retiré sa fille de l'école primaire parce qu'elle ne la sentait pas en sécurité.
«Je trouve ça incroyable qu'avec sa question, le chef de l'opposition officielle est en train d'encourager les parents à faire l'école à la maison», s'est exclamé en réponse le premier ministre François Legault.
Le ministre Drainville a plus tard renchéri, disant ne pas vouloir que «s'installe cette idée que d'envoyer notre enfant à l'école, c'est de le mettre en danger».
«L'école, de façon très très très majoritaire, est sécuritaire pour leur enfant», a-t-il déclaré.
En début d'année, la CSQ a fait une sortie publique pour parler de ses préoccupations, dont la violence en milieu scolaire.
La Centrale des syndicats du Québec, dont la majorité des membres travaillent dans le milieu de l'éducation, soutenait alors que le phénomène de la violence dans les écoles est bel et bien plus présent et que des gestes de violence se manifestent même au préscolaire et sont malheureusement banalisés.
À lire également : Violence à l'école: il faut un message de tolérance zéro à l'unisson, dit la CSQ
La violence en milieu scolaire, «il en existe énormément et c'est de plus en plus jeune», avait lancé le président de la centrale syndicale, Éric Gingras.
Il plaide pour que la société tout entière, et pas seulement l'école, lance un message de «tolérance zéro» à l'égard de la violence sous toutes ses formes.
Avec des informations de La Presse canadienne