Début du contenu principal.
Dominique Anglade cible notamment Saint-Rose, à Laval, Huntingdon, en Montérégie, et Soulanges, dans le Suroît.
«On sent que le vent tourne» dans la région de Québec, a lancé la cheffe libérale Dominique Anglade à Québec lundi soir.
Malmené par les sondages et par un début de campagne laborieux, le Parti libéral (PLQ) a organisé un rassemblement pour sa cheffe lundi soir dans un restaurant dans Jean-Talon, une circonscription de Québec aux mains des caquistes que le PLQ espère reprendre.
«Je rêve d'une chose le soir: que la Capitale nationale redevienne rouge le 3 octobre prochain», a-t-elle lancé devant environ 80 militants gonflés à bloc.
Le Parti libéral (PLQ) a été complètement rayé de la carte dans la région de la capitale alors que pourtant il dominait avant 2018.
Le vent tourne à Québec.
— Dominique Anglade (@DomAnglade) September 5, 2022
Quel accueil des militants libéraux ce soir à Sainte-Foy.
Le 3 octobre, Québec redevient rouge.#JeanTalon #qc2022 @LiberalQuebec @Julie__White_ pic.twitter.com/1oN3kACsGI
Lundi dernier, une activité militante avait été organisée dans la circonscription de Jean-Lesage, toujours à Québec, mais une poignée de militants étaient présents.
«J'ai pris le temps d'appeler les gens, les militants qui s'étaient peut-être détachés du parti», a dit la candidate libérale dans Jean-Talon, Julie White, pour justifier la participation supplémentaire. L'élection complémentaire de 2019 où la CAQ a triomphé dans Jean-Talon a contribué à la démobilisation, a-t-elle dit.
Mais maintenant, les gens de Québec «trouvent que François Legault est arrogant, il y a beaucoup de choses qui ne passent pas à Québec, notamment le Troisième Lien».
Par ailleurs, le Parti libéral (PLQ) veut reconquérir les circonscriptions de Sainte-Rose, Huntingdon, Soulanges, Châteauguay et Gatineau, qui lui ont échappé aux élections de 2018.
DOSSIER | Élections Québec 2022
C'est ce que Mme Anglade a indiqué en entrevue à la radio de Radio-Canada lundi matin.
C'était la première fois qu'elle nommait précisément des gains qu'elle souhaite faire au scrutin du 3 octobre.
Mme Anglade laisse entendre que son parti peut reprendre les cinq circonscriptions conquises par la CAQ en 2018.
«On veut aller conquérir différents secteurs [...], reconquérir la confiance des électeurs», a-t-elle dit.
En conférence de presse à Trois-Rivières par la suite, elle a tenté de minimiser l'importance de cette énumération.
«Ce sont des exemples que j'ai donnés», a-t-elle dit en citant par la suite d'autres circonscriptions en Mauricie, autrefois libérales, mais acquises à la CAQ depuis 2018.
«Je pourrais vous en citer 125 (circonscriptions)!» a-t-elle poursuivi, évoquant ainsi sa volonté de former un gouvernement majoritaire le 3 octobre.
La cheffe libérale a laissé entendre que «les gens sont à l'écoute» de son message et que «la réception est très bonne».
En 2018, dans Huntingdon, la caquiste Claire Isabelle a coiffé le député libéral Stéphane Billette avec à peine 700 voix de majorité.
Dans Soulanges, Marilyne Picard a délogé la ministre libérale Lucie Charlebois, avec 15 000 voix contre 13 000.
Dans Sainte-Rose, le caquiste Christopher Skeete a obtenu 2400 voix de plus que le libéral sortant Jean Habel.
Dans Gatineau, la CAQ l'avait emportée avec une forte majorité de 4000 voix, mais dans Châteauguay, seulement 1000 voix séparaient la caquiste MarieChantal Chassé du ministre Pierre Moreau.
S'il prend le pouvoir, le Parti libéral s'est engagé lundi à accueillir 70 000 immigrants en 2023, comme cela a été le cas en 2022.
Le PLQ veut ainsi résorber en partie la rareté de la main-d'œuvre.
Un gouvernement Anglade signerait des ententes avec chacune des régions pour répartir les nouveaux arrivants selon les besoins en main-d'œuvre.