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John Manchec, 78 ans, a été arrêté en 2014 pour 49 accusations de pornographie infantile.
Des responsables ont affirmé lundi avoir déjoué le plan d'un homme d'affaires âgé qui voulait s'évader d'une prison de Floride et retourner en France, où il s'était déjà réfugié pour tenter d'échapper à des accusations de pornographie infantile.
Une information provenant de l'extérieur de la prison a déclenché une enquête de deux mois sur John Manchec, 78 ans, et sur les personnes qu'il avait enrôlées dans son plan d'évasion, a expliqué le shérif du comté d'Indian River, Eric Flowers, lors d'une conférence de presse lundi.
«Le plan se résume essentiellement à ceci, a dit le shérif Flowers. Ces gens qui sont à l'extérieur vont attendre que Manchec ait une visite chez le médecin, et ils vont s'en prendre à notre personnel pénitentiaire pendant qu'il est dans l'établissement médical.»
Le plan prévoyait que les employés de Manchec aspergent de gaz poivré les gardiens de prison et l'emmènent à son avion privé à Fort Pierce, non loin de là, afin qu'il puisse s'envoler pour la France, a déclaré M. Flowers.
Manchec est un multimillionnaire qui possède la double nationalité américaine et française, a indiqué M. Flowers.
Manchec a été arrêté en 2014 pour 49 accusations de pornographie infantile. M. Flowers a déclaré qu'il avait quitté le pays pour éviter les poursuites après avoir versé une caution de près de 500 000 $ US, et qu'il s'était installé dans son domaine médiéval dans le sud de la France, le Château Pechrigal.
La France avait rejeté les tentatives américaines de l'extrader, mais Manchec a été arrêté en République dominicaine en 2020 et renvoyé en Floride, selon le shérif.
Manchec a demandé la permission de quitter la prison en janvier, expliquant qu'il souffrait de problèmes médicaux chroniques et qu'il s'était cassé la hanche et le poignet à la fin de l'année dernière, a indiqué le shérif. Cette demande a été rejetée.
Le complot d'évasion était centré sur un rendez-vous médical le 12 avril, a déclaré M. Flowers. Mais au moins une des personnes impliquées a informé les forces de l'ordre, ce qui a permis aux enquêteurs d'éventer l'affaire.
L'examen des relevés téléphoniques de la prison de M. Manchec a permis de découvrir qu'il avait utilisé les mots de code «paint job» (travail de peinture) lorsqu'il parlait du complot avec ses employés.
Ceux-ci devaient préparer son avion, son yacht de 42 mètres, une camionnette noire et d'autres véhicules achetés uniquement pour la tentative d'évasion, a détaillé M. Flowers. Manchec avait même payé la caution d'un compagnon de cellule, puis l'avait autorisé à vivre chez lui. Cette personne a aidé à préparer l'évasion, jusqu'à préparer une valise et son alcool préféré, a déclaré le shérif.
M. Flowers a dit que le plan était de «retourner dans son château en France» et de ne jamais avoir à faire face aux accusations.
Manchec est toujours incarcéré à la prison du comté d'Indian River, où d'autres charges liées à l'évasion ont été retenues contre lui. Deux détenus et deux employés ont également été arrêtés et accusés de complot dans le cadre du projet d'évasion.