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Le gouvernement Legault doit en faire plus et améliorer son projet de loi 15 sur la protection de la jeunesse afin de placer l'intérêt de l'enfant par-dessus tous les autres, estime Régine Laurent.
Actuellement, dans le projet de loi, l'intérêt de l'enfant n'est qu'«une considération parmi d'autres», se désole celle qui a présidé la commission spéciale constituée en 2019 après la mort de la fillette de Granby.
Mme Laurent, qui a publié en avril dernier un rapport costaud contenant 60 recommandations, était la toute première personne à prendre la parole, mardi, à l'ouverture des consultations publiques sur le projet de loi 15.
Elle a déclaré que bien que la pièce législative réponde «en grande partie» à ses recommandations, il restait quelques points majeurs à améliorer.
Elle insiste sur le fait qu'il faille faire passer l'intérêt de l'enfant avant toute autre considération, même si cela peut avoir comme effet de faire passer les intérêts des parents et des autres intervenants au second plan.
«L'intérêt de l'enfant, c'est vraiment au coeur des travaux de la commission, et on voit, autant dans les considérants que dans les propositions dans certains articles, doit être une considération primordiale».
«Ce qui me questionne, c'est que, quand on lit ça, ça veut dire que c'est une considération parmi d'autres. Ce n'est pas du tout l'esprit dans lequel nous avons travaillé», a-t-elle déclaré.
Mme Laurent a invité le gouvernement à être «plus affirmatif».
Plus tôt, le ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux, Lionel Carmant, avait souligné que le projet de loi 15 constituait «la plus grande révision de la Loi de la protection de la jeunesse depuis 44 ans».
Le bien de l'enfant devrait être mieux pris en compte, en principe, dès l'adoption du projet de loi, a-t-il laissé entendre.