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«Pour le temps des Fêtes, ce sera une nouvelle occasion de revoir la beauté et la diversité que nous offre le centre-ville de Montréal.»
Le père Noël a défilé de nouveau sur son traîneau samedi au centre-ville de Montréal, après deux ans d'absence en raison des restrictions sanitaires.
Son retour a été marqué par une touche d'extravagance avec la présence de la drag queen Barbada de Barbades qui se glissait pour la première fois dans la peau de la Fée des étoiles.
Crédits photo: Facebook | Montréal centre-ville
Le cortège d'une quinzaine de chars allégoriques, tous 100% électriques, s'est mis en route en fin de matinée sur la rue Sainte-Catherine Ouest, à partir de la rue Guy en direction de la Place des festivals où s'amorce aussi le Grand Marché de Noël de Montréal.
Plus de 500 artistes et bénévoles ont paradé aux côtés du grand-papa vêtu de rouge, comme les membres du spectacle Corteo du Cirque du Soleil et de la troupe du spectacle Décembre de Québec Issime.
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Les artistes pour enfants Atchoum et Henri Godon étaient aussi de la partie pour donner le coup d'envoi à la magie des Fêtes.
Les organisateurs attendaient 400 000 personnes à l'événement.
Crédits photo: Facebook | Montréal centre-ville
«Je pense que ça va être aussi une occasion pour les gens de retrouver le centre-ville. Parce qu'évidemment, avec la pandémie, non seulement on ne s'est pas regroupé, mais on a aussi un peu délaissé [le coeur de la métropole québécoise]», a affirmé Barbada en entrevue, à quelques jours de l'événement.
«On l'a retrouvé un peu cet été avec les festivals. Mais pour le temps des Fêtes, ce sera une nouvelle occasion de revoir la beauté et la diversité que nous offre le centre-ville de Montréal.»
Crédits photo: Facebook | Montréal centre-ville
Celle qui présente depuis 2016 des heures du conte auprès des enfants dans les bibliothèques, librairies et garderies du Québec promet d'avoir un style flamboyant.
«Je peux vous garantir que je ne passe pas dans les cadres de porte, non pas à cause de ma tête enflée, lance-t-elle à la blague, mais vraiment à cause du costume et de la coiffe que j'aurai. Je pense qu'on va montrer qu'on fait un retour en grand, tout en flamboyance et en paillette», a mentionné la drag queen.
Barbada succède notamment à Joannie Rochette, Vanessa Pilon, Ima, Marie-Mai et Marie-Ève Janvier qui ont personnifié la Fée des étoiles au cours des derniers défilés.
Le fait qu'une artiste de la scène drag interprète cette fois-ci cette figure imaginaire a suscité une certaine incompréhension et des commentaires désobligeants.
Crédits photo: Facebook | Montréal centre-ville
La principale intéressée semble faire peu de cas de ces réactions. Elle lance une invitation à tous de venir assister au défilé avant de porter un jugement.
«Je peux comprendre que c'est très différent, mais [...] vous allez voir que vous allez être très, très, très surpris et surprises de l'ampleur que ça a cette année et de ce que ça ajoute aussi d'avoir une drag-queen, justement le côté flamboyant», a soutenu l'artiste qui anime une émission jeunesse sur Tou.tv.
Selon Barbada, les commentaires négatifs proviennent souvent de personnes ayant une méconnaissance complète de l'art de la drag. Au même titre que dans les milieux de l'humour et de la chanson, il existe différents genres de drag-queen qui s'adaptent selon le public, a-t-elle souligné.
La teneur des propos sera différente d'une conférence dans une bibliothèque devant des jeunes à une prestation offerte dans un bar auprès d'un public adulte, a ajouté la drag queen.
Ce fut une journée magique au Défilé du père Noël ! 🎅 On espère que vous y avez passé un moment inoubliable et que vous y avez retrouvé l’esprit des Fêtes. 🎄#MontréalCentreVille pic.twitter.com/WsHWPCUzXA
— Montréal centre-ville (@MCV_Montreal) November 19, 2022
«Vous n' êtes pas d'accord à ce qu'il y ait une drague dans le défilé du père Noël? Prenez le temps de venir voir le défilé, de voir à quel point ça va être flamboyant, extravagant, super trippant. Puis après ça, vous vous permettrez de dire; "Ben, c'était super cool, mais je n'ai pas aimé ça''. Les gens ont le droit de ne pas aimer ça», a conclu Barbada.