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«Être vert, au Canada, ce n'est pas une “job” facile.»
Le chef adjoint du Parti vert du Canada, Jonathan Pedneault, a annoncé mardi sa démission pour des «raisons personnelles».
«Ça a été l'honneur d'une vie de servir auprès d'Elizabeth May et de Mike Morrice, deux députés extraordinaires qui dédient chaque heure de leurs journées aux Canadiens», a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse.
M. Pedneault a ajouté espérer, compte tenu de l'actualité à l'internationale, que les Canadiens s'unissent afin de faire front commun face à la montée des extrêmes ailleurs dans le monde. Il a indiqué qu'il ne commenterait pas davantage les raisons derrière son départ.
«Être vert, au Canada, ce n'est pas une job facile. Si on veut la voie facile, on s'en va chez les libéraux, chez les néo-démocrates. Être vert, c'est un acte de courage chaque jour.»
Elizabeth May a également salué le travail de son ex-collègue. «Jonathan Pedneault est un jeune homme extraordinaire, rempli de profondeur, de courage et d'intégrité. Je suis déçue de son départ», a-t-elle lancé. Mme May a indiqué désirer que le parti conserve un modèle de codirection et qu'elle cherche à combler le rôle de M. Pedneault d'ici aux prochaines élections.
Elizabeth May et Jonathan Pedneau avaient remporté la campagne pour la direction du parti en 2022 lors du sixième tour de scrutin, proposant un système de codirection, mais ont depuis fonctionné en tant que chef et chef adjoint respectivement.
En effet, pour officialiser un modèle de codirection, les membres doivent approuver une modification des statuts du parti. Cette modification n'a pas encore été effectuée, en raison de débats internes et de retards.
Mme May et M. Pedneault doivent s'adresser aux journalistes sur la colline du Parlement à 9h30 (heure de l'Est).
Après avoir démissionné une première fois en novembre 2019, après 13 ans passés à la tête du pays, Mme May est revenue à la barre de la formation en promettant de réunifier le parti et de redoubler d'efforts pour promouvoir l'action en faveur du climat.
Sa reprise du rôle fait suite au mandat bref mais tumultueux d'Annamie Paul à la tête du parti, ainsi qu'aux périodes d'intérim sous la direction de Jo-Ann Roberts et d'Amita Kuttner.
Mme May est l'une des deux députées vertes à la Chambre des communes. Elle représente la circonscription de Saanich-Gulf Islands, en Colombie-Britannique, qu'elle occupe depuis 2011, date à laquelle elle est devenue la première députée élue du parti. Son voisin de siège, Mike Morrice, représente Kitchener Centre, en Ontario.
M. Pedneault – un enquêteur sur les droits de la personne, militant et réalisateur de documentaires - s'est présenté à l'élection partielle de 2023 à Notre-Dame-de-Grâce–Westmount, au Québec, dans l'espoir d'obtenir un troisième siège à la Chambre pour son parti, mais il s'est classé quatrième.
Au début de l'année, Mme May s'est montrée optimiste quant aux perspectives du parti pour 2024 et au-delà. Elle a prédit qu'aux prochaines élections, son parti «surprendrait les gens en élisant beaucoup plus de députés que par le passé».
Interrogée à l'époque sur les raisons pour lesquelles elle pensait que le paysage politique pourrait générer des résultats différents pour les Verts par rapport aux élections précédentes, Mme May a déclaré que dans sa province natale, elle constatait un degré élevé de «déception» à l'égard des libéraux et des néo-démocrates, ainsi qu'une «grande inquiétude» à l'égard d'un gouvernement conservateur.
Lors de l'élection partielle de Toronto-St.Paul's du mois dernier, qui a été une surprise pour le premier ministre Justin Trudeau et son parti, le candidat écologiste Christian Cullis s'est classé en quatrième position.
Avec des informations de CTV News