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«On veut un pays et on va l'avoir! Vive le Québec libre!», a lancé M. St-Pierre Plamondon dans son discours de clôture du congrès.
Le Parti québécois se voit au pouvoir en 2026.
Cinq mois après son pire résultat électoral au scrutin de 2022, le parti fait un bilan positif et estime que tous les voyants sont au vert.
«On a de l'argent, nos intentions de vote progressent, on a le meilleur chef, l'indépendance avance, on a le vent dans le dos; [notre mission]: être prêt à gouverner en 2026», a lancé le président du Parti québécois (PQ), Jocelyn Caron, sous les acclamations de plus de 500 militants réunis en congrès dans un hôtel de Sherbrooke.
Loin d'être découragé par le score du PQ aux élections d'octobre dernier, M. Caron a dressé un portrait favorable des années à venir.
Ragaillardi par un récent sondage qui créditait la souveraineté à 38 % d'appuis, le chef péquiste Paul St-Pierre Plamondon y est allé d'une prédiction.
«Je peux même affirmer en toute confiance qu'il y a plus de chances que l'indépendance se réalise que de chances que le Québec obtienne des pouvoirs significatifs à Ottawa», a-t-il lancé dans son discours de clôture, en attaquant ainsi la stratégie caquiste de tenter d'obtenir des gains du fédéral.
Selon lui, les 21 demandes caquistes se soldent par un «échec patent».
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En visite au congrès pour appuyer les péquistes, le chef bloquiste Yves-François Blanchet a avalisé en quelque sorte la démarche de M. St-Pierre Plamondon.
«La question que les Québécois devront se poser, et peut-être même à la CAQ, car je ne suis pas un adversaire de la CAQ: est-ce que le nationalisme suffira à la pérennité de la nation québécoise?» a-t-il dit en mêlée de presse.
Il a toutefois rappelé aux péquistes qu'il reste du travail à faire.
«Est-ce que le Parti québécois doit se demander comment faire pour passer de trois sièges à soixante-seize sièges en 2026? Bien sûr. Et je suis profondément convaincu qu'ils le font et qu'ils le font activement».
M. Caron a rappelé les années de disette traversées par les troupes de René Lévesque avant son triomphe aux élections de 1976.
«En 1976 [à la dissolution de la Chambre], on avait six députés et on est passé au pouvoir (aux élections de novembre)», a-t-il clamé devant les militants galvanisés.
M. Caron a rappelé que son parti serait maintenant deuxième dans les intentions de vote et est passé de 8% à 18% en un an, selon le dernier sondage Léger.
En outre, il table sur le fait que son appui est «régionalisé», c'est-à-dire qu'il est réparti dans toutes les régions, contrairement par exemple au Parti libéral ou à Québec solidaire.
Enfin, le PQ reste le champion du financement populaire et a effacé ses dettes des années 2000. Il jouit maintenant d'un surplus de 1,2 million $, même après la campagne électorale.
M. Blanchet a eu recours à une métaphore pour faire un clin d'œil à l'achat vendredi par le magnat Pierre-Karl Péladeau des Alouettes, l'équipe de la Ligue canadienne de football de Montréal.
Il a ainsi évoqué qu'il faudrait «quatre quarts pour réaliser la souveraineté» avec les «porteurs de ballon» de «l'équipe du pays Québec».
Il n'a pas voulu préciser toutefois à quel quart le Québec était maintenant rendu.
Confiant, M. St-Pierre Plamondon a pour sa part lancé dans son discours de clôture du congrès: «On veut un pays et on va l'avoir! Vive le Québec libre!»