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Des recherches internationales montrent que les 16 et 17 ans sont plus susceptibles de participer aux élections que les 18 à 24 ans.
Les néo-démocrates espèrent qu'une nouvelle proposition visant à abaisser l'âge légal du vote au Canada à 16 ans générera davantage de soutien à la Chambre des communes cette fois-ci, compte tenu de l’émergence de nouvelles menaces pour la démocratie mondiale.
Ce texte est la traduction d'un article de CTV News.
Le chef du NPD, Jagmeet Singh, a mentionné que bien qu'il soit conscient des échecs des projets de loi précédents, il pense que ce projet de loi, piloté par le député néo-démocrate Taylor Bachrach, est unique.
«Je pense qu’il y a une impression généralisée à travers le monde que la démocratie est en péril. Nous voyons à certains endroits une montée du fascisme et une érosion de la démocratie. À la lumière de cela, je pense qu’il y a une perception plus forte sur la manière dont nous soutenons la démocratie, sur comment nous nous assurons que nos systèmes démocratiques fonctionnent bien, comptent sur une bonne participation et restent dynamiques», a dit Singh mardi.
Le chef du NPD a cité l'invasion de l'Ukraine par la Russie comme un exemple.
Le NPD a précédemment proposé d'abaisser l'âge de vote en décembre 2021. Le député néo-démocrate Don Davies l'a aussi fait en 2011. Le député libéral Mark Holland avait proposé une politique similaire en 2005, qui a fait son chemin vers la deuxième lecture, mais a finalement été rejetée.
Pendant ce temps, le Parti conservateur permet aux personnes de 14 ans et plus de voter dans ses courses à la direction.
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«Lors de conversations avec des députés d'autres partis au cours des dernières semaines, j'ai été vraiment encouragé par leur intérêt et leur soutien. Bien sûr, nous verrons ce qui se passera en deuxième lecture, mais je pense que c'est une idée qui transcende les partis», a soutenu Bachrach à propos du projet de loi, qui sera débattu mercredi à la Chambre des communes.
Au-delà du renforcement de la démocratie canadienne, Bachrach a expliqué que cette décision met en évidence une foule de problèmes de vote qui ont une incidence majeure sur l'avenir des jeunes.
«Qu'il s'agisse de logement, d'abordabilité, de la pérennité de notre système de santé ou, surtout, de la crise climatique qui s'aggrave chaque année, ce sont des enjeux qui préoccupent les jeunes et qui touchent profondément les jeunes et ils méritent d'avoir leur mot à dire dans les discussions sur ces questions», a-t-il ajouté.
Selon les données de Statistique Canada, le taux de participation des 18 à 24 ans aux élections de 2021 s'est établi à 66 %, contre 68 % en 2019 et 67 % en 2015.
Aux députés du NPD s’est joint Jan Eichhorn, professeur agrégé à l'Université d'Édimbourg, qui étudie l'engagement politique, notamment chez les jeunes.
Eichhorn a partagé que des recherches internationales montrent que les 16 et 17 ans sont plus susceptibles de participer aux élections que les 18 à 24 ans.
«Pour eux, le premier vote est moins susceptible d'être une expérience isolée. Ils sont plus susceptibles de vivre encore à la maison, ils sont plus susceptibles de suivre une forme d'éducation ou de formation professionnelle, dans laquelle ils parlent à d'autres, dans lesquels ils pourraient avoir des discussions sur le vote», a-t-il dit.
«Et surtout, lorsque les jeunes font cela, ils ont également un impact sur le reste de la société.»
S'il est adopté, le projet de loi C-210 modifierait le libellé de la Loi électorale du Canada pour définir la qualité d'électeur comme tout citoyen canadien âgé de 16 ans ou plus le jour du scrutin.
Un «futur électeur» serait alors considéré comme toute personne âgée de plus de 14 ans et de moins de 16 ans.