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Le gouvernement Trudeau défend son intervention face à la manifestation contre les mesures sanitaires qui perdure à Ottawa depuis une dizaine de jours et indique qu’il lancera une table de concertation trilatérale.
Le gouvernement Trudeau annonce qu'il lancera une table de concertation tripartite face à la mobilisation de camionneurs qui perdure à Ottawa. Le maire de la capitale fédérale, de son côté, demande plus de renforts.
«Étant donné l'étendue de l'armada de camions lourds qui occupent le coeur de notre centre-ville, nous vous écrivons aujourd'hui pour que vous travailliez avec la municipalité pour aider à sécuriser 1800 agents afin d'atténuer l'insurrection que le Service de police d'Ottawa n'arrive pas à contenir», écrit le maire Jim Watson dans une lettre envoyée lundi au premier ministre Justin Trudeau.
Un peu plus tôt, le ministre de la Protection civile, Bill Blair, a fait savoir qu'il avait communiqué avec le bureau du Solliciteur général de l'Ontario ainsi que les instances municipales à Ottawa pour mettre en branle sa table de concertation.
Cette initiative «permettra de garder les lignes de communication ouvertes au cours de ce qui constitue une situation fluide et dynamique ainsi que de répondre avec une rapidité et efficacité qui correspondent aux besoins de la Ville», a-t-il soutenu lundi en point de presse.
Le ministre Blair a réitéré, comme plusieurs représentants gouvernementaux l'ont dit au cours des derniers jours, qu'il ne revient pas au fédéral de dicter au Service de police d'Ottawa comment mener ses opérations.
«Ils doivent avoir les ressources appropriées et ils ont les outils ainsi que les pouvoirs appropriés pour garder leur communauté en sécurité», a-t-il ajouté.
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Le ministre de la Sécurité publique, Marco Mendicino, a martelé que le fédéral souhaitait mettre fin à la mobilisationet offrait tout le soutien demandé par le biais de la Gendarmerie royale du Canada (GRC).
Le ministre des Affaires intergouvernementales, Dominic LeBlanc, a par ailleurs soutenu que le premier ministre Justin Trudeau était activement impliqué au quotidien dans les discussions entourant la mobilisation qui perdure.
La décision de créer une table de concertation survient au lendemain de la déclaration de l'état d'urgence dans la capitale fédérale.
Le leader parlementaire du Bloc québécois, Alain Therrien, a salué la création de cette «cellule de crise», rappelant du même souffle la proposition faite par sa formation politique la semaine dernière.
«Bonne nouvelle, mais on l'a attendue longtemps', a-t-il lancé. Il a soutenu que `le temps est compté», laissant entendre que la première rencontre devrait survenir rapidement.
Le député néo-démocrate Alexandre Boulerice a d'ailleurs demandé où était M. Trudeau, durant la période de questions, lançant aussitôt qu'il était «aux abonnés absents».
Le chef du Nouveau Parti démocratique (NPD), Jagmeet Singh, demande la tenue d'un débat d'urgence aux Communes face à la mobilisation qui se poursuit.
«Les citoyens, les gens, les familles sont dans un état de peur. Ils ne peuvent pas sortir de la maison», a-t-il déclaré en avant-midi, lors d'un point de presse virtuel.
Selon lui, le mouvement est loin de constituer une manifestation normale. Il estime que les protestataires menacent et harcèlent la population.
Il souhaite, entre autres, que cesse toute «interférence étrangère», comme du financement en provenance des États-Unis, dans le mouvement encore bien présent à Ottawa.
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«On doit arrêter ça tout de suite. Les organisateurs de ce convoi (...) veulent vraiment remplacer le gouvernement qui a été élu de manière démocratique. Ils veulent remplacer ça par un comité de gens non élus», a-t-il affirmé.
Le NPD dit aussi vouloir s'attaquer aux enjeux qui plombent le système de santé, comme «l'épuisement professionnel», ainsi que proposer un plan de sortie de crise de la pandémie de COVID-19.
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Avec des informations de CTV News