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Thomas Mulcair s'inquiète que la plateforme du Parti canadien du Québec ne ravive «les passions linguistique» dans la province.
Un nouveau parti politique entre dans la course électorale au Québec.
Cet article est une traduction du contenu de CTV News
La Parti canadien du Québec (The Canadian Party of Quebec [CaPQ], en anglais), fondé par des membres de l’Exploratory Committee on Political Options, dit chercher à fournir une «option progressiste, centrée sur les droits de la personne et fédéraliste» en vue des élections du 3 octobre 2022.
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«Le Parti canadien du Québec sera un parti ouvertement fédéraliste qui travaillera sans relâche pour les droits des minorités, la justice socio-économique et l’harmonie linguistique», a déclaré Colin Standish, porte-parole du parti. «Le temps est venu d’offrir une tribune à ceux qui n’en ont pas, particulièrement aux Québécois qui se sentent trahis et abandonnés par la Coalition Avenir Québec (CAQ) et par le Parti libéral du Québec (PLQ).»
L’ancien chef du Nouveau Parti démocratique (NPD) Thomas Mulcair dit s’inquiéter qu’une telle plateforme politique puisse raviver ce qu’il appelle «les passions linguistique» dans la province.
«La proposition de ce nouveau parti d’avoir le libre choix en ce qui a trait à la langue et à l’éducation réveillerait de vieux fantômes du passé qui dormaient depuis longtemps», a-t-il expliqué. «Ceci dit, quand tu es nouveau sur la scène politique et que tu veux te faire remarquer, tu dis des choses qui sont complètement hors norme et tu essaies d’attirer un peu d’attention vers toi.»
Mulcair rappelle que le premier ministre François Legault a bâti son parti «à partir des cendres» du PLQ et du Parti québécois (PQ), et que d’ajouter plus de partis au mélange n’endiguera pas la progression réalisée par la CAQ.
«Toute cette question [identitaire] marginaliserait la communauté anglophone du Québec. [Le CaPQ] exprime ici quelques visions très marginales», a commenté Mulcair. «Un petit groupe de gens qui dit qu’il canalisera la colère et la frustration de la communauté pour que ça se traduise en sièges à l’Assemblée nationale, c’est de la pensée magique.»
Qu’à cela ne tienne, Robert Libman, ancien politicien et porte-étendard des droits anglophones, argumente qu’il est «enfin temps» que les anglophones mettent leur pied à terre en ce qui a trait à leurs droits, insistant que le PLQ «n’est pas allé au bâton» depuis longtemps pour la communauté («gone to bat», citation originale).
«Dans le contexte actuel du projet de loi 96, il est très important pour notre communauté de s’affirmer au Québec», a-t-il expliqué. «C’est quelque chose qu’on n’a pas vu depuis un certain temps et les circonstances poussent notre communauté à se sentir politiquement orpheline, en quelque sorte.»
Avec les libéraux, un nouveau parti de l’ancien candidat à la mairie de Montréal Balarama Holness et, maintenant, le CaPQ, d’aucuns se demandent si cela pourrait mener à la fragmentation du vote anglophone et, par conséquent, créer une représentation moindre à l’Assemblée nationale.
«[Le parti de Holness et le CaPQ doivent] avoir une sorte de pacte de non-agression pour ne pas que leurs candidats ne se pilent sur les pieds parce que, pour prendre le vote aux libéraux et à la CAQ, il est important qu’ils travaillent ensemble», a constaté Libman. «Quiconque considère ce mouvement comme ''angryphone'' (anglos fâchés, traduction libre) n’est pas au fait des sentiments de la communauté. Les gens sont très irrités, très fâchés contre la CAQ, mais aussi contre le Parti libéral.»
The CaPQ déclare qu’il lancera officiellement sa plateforme électorale «une fois tous les critères d’autorisation d’Élections Québec respectés.»