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Le premier ministre Justin Trudeau a choisi Arif Virani pour remplacer David Lametti lors du récent remaniement ministériel visant à apporter du sang neuf au conseil des ministres.
Le nouveau ministre de la Justice du Canada entend demander à son personnel et à son ministère d'agir «rapidement» pour combler les vacances judiciaires, un problème qui avait obsédé ses prédécesseurs.
Le premier ministre Justin Trudeau a choisi l'ancien avocat des droits de l'homme et constitutionnaliste Arif Virani pour remplacer David Lametti lors du récent remaniement ministériel visant à apporter du sang neuf au conseil des ministres.
M. Trudeau dit avoir réuni l'équipe pour répondre aux vents contraires économiques, mais les changements surviennent alors que de plus en plus de Canadiens s'inquiètent de la criminalité et que le manque de juges affecte les procédures dans les salles d'audience à travers le pays. Des enjeux dont les conservateurs se sont saisis.
Un rapport de Statistique Canada de cette semaine a confirmé une partie de ce sentiment, concluant qu'il y avait eu une augmentation des crimes violents l'année dernière. Cela signale un retour possible à une tendance qui a été interrompue par l'arrivée de la pandémie de COVID-19, qui a entraîné une baisse globale de la criminalité.
Un autre problème qui attend M. Virani est la pénurie de juges ayant entraîné des retards dans les procédures judiciaires. Au 1er juillet, il y avait 81 postes vacants dans les postes judiciaires nommés par le gouvernement fédéral dans tout le pays.
Élu pour la première fois dans la circonscription torontoise de Parkdale-High Park lorsque les libéraux ont pris le pouvoir en 2015, M. Virani a été secrétaire parlementaire de M. Lametti et de sa prédécesseure, Jody Wilson-Raybould. Le problème des vacances dans l'appareil judiciaire a persisté sous les deux ministres. Le juge en chef de la Cour suprême du Canada, Richard Wagner, a lancé un avertissement personnel à M. Trudeau plus tôt cette année sur la nécessité d'accélérer le processus de nomination.
M. Virani espère qu'un regard neuf sur le problème aidera à trouver une solution. Il prévoit donner des «consignes claires» à son personnel ainsi qu'à celui du ministère pour que le tout se mette en marche «rapidement», et ce, sans compromettre la qualité des juges.
«C'est là qu'une nouvelle perspective et une nouvelle approche peuvent être utiles», a-t-il déclaré à La Presse Canadienne lors d'une entrevue, vendredi.
L'un des problèmes auxquels le gouvernement est confronté est le manque de candidats, explique-t-il.
«C'est un peu frustrant quand on veut nommer des juges, mais aussi pour refléter aussi la diversité du Canada, ce qui est important pour moi et important pour le premier ministre», ajoute-t-il.
Il faut donc tendre la main à des avocats sud-asiatiques, noirs, autochtones ou autres «et s'assurer que ces gens peuvent se percevoir comme un juge», indique M. Virani, qui veut s'assurer que le personnel de son bureau et celui du cabinet du premier ministre travaillent ensemble.
Le nouveau ministre suggère que le gouvernement applique certaines des leçons qu'il a apprises en mobilisant l'administration pour aider à installer quelque 25 000 réfugiés syriens entre novembre 2015 et début 2016, quelques mois seulement après son premier mandat.
Lorsque le Parlement reprendra en septembre, le ministre annonce que ses efforts seront d'abord consacrés à faire adopter le projet de loi C-48 à la Chambre des communes. Ce projet de loi du gouvernement vise à rendre plus difficile pour les personnes accusées de certains crimes violents d'avoir accès à une mise en liberté sous caution.