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Le secrétaire général de l'Organisation des Nations unies a affirmé que les combattants dans des endroits comme le Congo, Gaza, le Myanmar, l'Ukraine et le Soudan ferment les yeux sur le droit international.
Le secrétaire général de l'Organisation des Nations unies, António Guterres, a affirmé que les combattants dans des endroits comme le Congo, Gaza, le Myanmar, l'Ukraine et le Soudan ferment les yeux sur le droit international, et a plaidé pour un plus grand respect des droits de l'homme et de la paix dans le monde.
S’exprimant à l'ouverture de la 55e session du Conseil des droits de l'homme, M. Guterres a averti lundi que le monde devenait «de moins en moins sûr de jour en jour».
«Notre monde évolue à une vitesse vertigineuse», a-t-il avancé. «La multiplication des conflits provoque des souffrances sans précédent. Mais les droits humains sont une constante.»
Le chef de l’ONU a déclaré que les atteintes aux droits de l’homme prennent de nombreuses formes et a réitéré ses appels fréquents à un allégement de la dette de certains des pays les plus pauvres du monde et à une augmentation des dépenses pour lutter contre le changement climatique. Il a défendu l’UNRWA, l’agence pour les réfugiés palestiniens, comme «l’épine dorsale» des efforts d’aide à Gaza à un moment où les plus hautes autorités israéliennes ont demandé son démantèlement.
Le chef des droits de l’homme de l’ONU, Volker Türk, a également fustigé les «tentatives continues de saper la légitimité et le travail» de l’ONU et d'autres institutions.
«L’ONU est devenue le paratonnerre d’une propagande manipulatrice et le bouc émissaire des échecs politiques, a-t-il argué. C’est profondément destructeur du bien commun et cela trahit cruellement les nombreuses personnes dont la vie en dépend.»
Le Conseil a entamé lundi une session de six semaines alors que les crises des droits de l'homme se multiplient. Beaucoup de gens penseront ce mois-ci à la mort du chef de l’opposition Alexei Navalny, alors qu’il était détenu dans la Russie du président Vladimir Poutine, membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU.
Le rôle du Conseil des droits de l'homme a explosé ces dernières années et ses sessions – trois par an – sont devenues plus longues. Cette fois-ci, à l'ordre du jour figureront les violations des droits dans les conflits et la répression par les gouvernements, ainsi que des questions telles que la haine religieuse, la discrimination raciale, le droit à l'alimentation et les droits des enfants ou des personnes handicapées et albinos.
«Le moment est venu d'évaluer ce que le conseil a réalisé depuis sa création, c'est-à-dire il y a près de 18 ans», a annoncé l'ambassadeur du Maroc Omar Zniber, qui assure la présidence tournante du Conseil cette année, faisant allusion à sa fonction établie par l'Assemblée générale des Nations Unies à New York en 2006.
M. Zniber a déploré la «polarisation» croissante entre les pays, notamment entre ceux qui mettent l’accent sur la souveraineté nationale et la non-ingérence dans les affaires intérieures, et d’autres qui estiment que les gouvernements devraient être tenus de faire face à leurs responsabilités devant le Conseil.