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Le ministre de la Justice, Simon Jolin-Barrette, se défend d'avoir été influencé par son lien d'amitié avec Charles-Olivier Gosselin dans le processus de nomination de celui-ci comme juge à la Cour du Québec.
Me Gosselin a été nommé le 4 mai dernier par le ministre Jolin-Barrette. Le ministre se retrouve toutefois sous le feu des critiques, car il a confirmé qu'il s'agissait d'un de ses amis.
Le quotidien Le Soleil a révélé le lien d'amitié entre les deux.
Dans une déclaration, le cabinet de M. Jolin-Barrette a indiqué que le ministre avait développé des liens d'amitié avec plusieurs personnes étant donné qu'il gravite dans le milieu de la justice depuis 15 ans. Ceux qui ont des liens avec lui ne devraient pas être «disqualifiés», souligne-t-on.
Le bureau a également rappelé que les juges étaient sélectionnés selon un «processus complètement indépendant et strictement encadré par la Loi sur les tribunaux judiciaires et le Règlement sur le processus de sélection des juges».
«Conformément à ce Règlement, ce n’est pas le ministre de la Justice qui évalue et analyse les candidatures à la fonction de juge, c’est un comité de sélection indépendant», a-t-il ajouté.
Le cabinet a assuré que «toutes les nominations sont réalisées au mérite et en fonction de la compétence».
Les partis d'opposition ont soulevé des questions sur le processus de nomination.
«Le ministre a une obligation morale de présenter une recommandation au Conseil des ministres, qui ne soulève aucun doute sur la nomination. Une nomination aussi importante ne doit pas soulever de malaises», a soutenu le député libéral André Albert Morin.
Le député solidaire Guillaume Cliche-Rivard croit lui aussi que le ministre a des explications à fournir.
«C’est normal que ce genre de situation suscite des questionnements. Le ministre Jolin-Barrette devra répondre aux questions pour calmer les inquiétudes», a-t-il affirmé par écrit.
De son côté, le Parti québécois souligne que la nomination suscite des questions sur le plan de l'éthique et de la transparence.
«Il y a de sérieuses questions qui se posent, dans la mesure où on ne sait toujours pas si le ministre a formellement divulgué son conflit d'intérêts lorsqu'il a fait sa recommandation au conseil des ministres. Nous lui demandons de dévoiler rapidement cette information, preuves à l'appui», a souligné le chef péquiste Paul St-Pierre-Plamondon par communiqué.