Début du contenu principal.
Il pourrait être interrogé sur un courriel reçu de la part de la commissaire de la GRC, Brenda Lucki. Celle-ci suggérait que la police n'aurait peut-être pas besoin des pouvoirs extraordinaires de la loi.
Le ministre de la Sécurité publique, Marco Mendicino, a déclaré mardi que les ministres fédéraux s'inquiétaient pour leur sécurité personnelle dès le début de la manifestation du «convoi de la liberté» à Ottawa, car certains manifestants avaient évoqué sur les médias sociaux la possibilité de cibler leur résidence.
Les notes d'une séance d'information ministérielle le 26 janvier, avant l'arrivée du convoi à Ottawa, indiquent que la Gendarmerie royale du Canada (GRC) était au courant que des manifestants tentaient de recueillir les adresses personnelles de députés, y compris du premier ministre.
La GRC craignait aussi que la manifestation ne se sépare pour inclure plusieurs endroits proches des résidences des politiciens.
M. Mendicino a affirmé mardi devant la commission Rouleau que la GRC avait renforcé la sécurité personnelle autour de plusieurs ministres et de l'administratrice en chef de la santé publique du Canada, la docteure Theresa Tam, parce que les manifestations étaient axées sur les restrictions sanitaires liées à la COVID-19.
À lire également :
Les manifestants sont arrivés à Ottawa deux jours plus tard, le vendredi 28 janvier, et ont garé des centaines de véhicules pour bloquer les rues de la capitale pendant des semaines, tandis que des manifestations similaires bloquaient des passages frontaliers.
Le premier ministre Justin Trudeau a déclaré un état d'urgence le 14 février, qualifiant les manifestations de crise nationale mettant en danger la sécurité publique et la sécurité économique du Canada.
M. Mendicino est l'un des sept ministres fédéraux qui doivent témoigner cette semaine devant la Commission sur l'état d'urgence. La commission, présidée par le juge Paul Rouleau, doit déterminer s'il était justifié, pour le gouvernement, d'invoquer la Loi sur les mesures d'urgence l'hiver dernier pour mettre fin aux blocages des manifestants. Cette loi d'exception n'avait jamais été invoquée depuis son adoption en 1988 pour remplacer la Loi sur les mesures de guerre.
Le ministre des Affaires intergouvernementales, Dominic LeBlanc, devrait témoigner plus tard mardi. Il pourrait être questionné sur les préoccupations des provinces des Prairies selon lesquelles elles n'ont pas été suffisamment consultées.
D'autres ministres devraient comparaître devant la commission Rouleau tout au long de la semaine. Le témoignage du premier ministre Justin Trudeau est aussi prévu vendredi.