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«J’ai le feu sacré», a-t-il assuré en entrevue avec Noovo Info.
Le maire Marchand s’est buté à quelques dos d’âne politiques dans les derniers mois, incluant tout le dossier de tramway à Québec, projet qui a été retiré des mains de son administration par le gouvernement Legault pour être remis à CDPQ Infra.
Dans le dossier du tramway, le maire Marchand, élu par une mince marge aux élections municipales de 2021, a d’ailleurs dû se défendre sur le trucage apparent des résultats d’un sondage sur le projet de tramway à Québec. Un échange de courriels rendu public a démontré que son administration avait présenté consciemment des résultats positifs pour le projet de tramway alors qu'ils étaient vraisemblablement plus bas.
Alors que le taux de satisfaction des citoyens de Québec quant à son travail a baissé au cours des derniers mois, M. Marchand a avoué ne pas s'en formaliser.
«Pouvait-il en être autrement, quand on porte un projet comme le tramway, qui n’est pas le projet favori de tout le monde?», s'est-il questionné.
Malgré les critiques, M. Marchand juge que son projet de tramway était «cohérent» et qu'il a été en mesure de prendre «des décisions courageuses».
Le maire a d'ailleurs réitéré qu'il ne s'était pas présenté en politique pour être populaire, mais pour «faire de la politique avec les gens».
Par le fait même, Bruno Marchand a assuré qu'il n'aborderait plus le sujet du tramway pour les mois à venir, préférant se concentrer sur des enjeux comme la sécurité, la qualité de vie ou le développement économique.
S'il se cantonnera davantage dans un rôle de spectateur plutôt que dans une position de «gérant d'estrade» dans le développement de ce dossier, M. Marchand dit toujours croire en la nécessité d'un réseau de transport structurant pour la Capitale-Nationale. «Je crois encore que ça prend ça pour Québec. Je crois encore que c'est bon pour notre économie et qu'on perd des opportunités, à attendre. Mais on va faire le travail avec le gouvernement, on va collaborer», a-t-il soutenu.
Et, selon lui, le projet de tramway ne représente de toute façon que l'une des facettes de la mobilité urbaine à Québec.
Questionné sur la fatigue qu’il a paru démontrer vers la fin de 2023, le maire ne s’est pas défilé. «C’est comme si tu demandes à quelqu’un qui vient de finir un marathon s’il est fatigué. S’il ne l’est pas, ce n’est pas normal! Moi, je laisse tout sur la table, c’est sûr qu’en décembre, les traits étaient tirés, mais les vacances ont fait du bien», avoue-t-il.
M. Marchand dit donc arriver en 2024 combattif. Cette année, il fera de ses priorités la qualité de vie, le développement économique et le développement durable. Il précise que ces enjeux englobent également des dossiers comme la sécurité, le logement, la sécurité avec les citoyens, le sport et la culture.
La relation entre Bruno Marchand et le palier de gouvernement provincial a connu quelques frictions en 2023, notamment en raison de l'évolution du dossier du tramway. S'il convient que certains dossiers ont été teintés d'animosité, le maire insiste toutefois sur sa volonté de vouloir «construire» pour le futur.
Rappelons que le 8 novembre dernier, le premier ministre François Legault avait confirmé qu'il ne retiendrait pas la proposition de Bruno Marchand pour le tramway à Québec. Celui-ci avait donc obtenu une fin de non-recevoir pour sa proposition de laisser la Ville de Québec agir comme maître-d'oeuvre du projet dont le coût était dorénavant évalué à 8,4 milliards de dollars, une somme qui était de 4 milliards plus élevée qu’initialement envisagé.
La responsabilité de la vision du tramway avait alors été transférée à la Caisse de dépôt et placement du Québec, qui se voyait alors attribuer un mandat de six mois afin d'établir la meilleure version possible pour le projet.
Avec de l'information de Lisa-Marie Blais et la collaboration de Guillaume Théroux pour Noovo Info.