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C'est donc au député de La Fontaine que reviendra le défi de tenir les rênes de la formation politique tandis qu'elle tente de retrouver un leadership ferme.
Marc Tanguay a été élu chef par intérim du Parti libéral du Québec (PLQ), jeudi. Le député de La Fontaine obtient le défi de tenir les rênes de la formation politique tandis qu’elle tente de retrouver un leadership ferme.
M. Tanguay remplacera temporairement Dominique Anglade, qui a annoncé son départ de la vie politique plus tôt cette semaine, cédant aux pressions et aux critiques concernant ses qualités de leader du PLQ. Le chef intérimaire a tenu à saluer Mme Anglade lors de son premier discours.
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«Dominique Anglade aura su servir la population et elle nous aura aidés comme cheffe à franchir une étape historique en devenant la première femme chef du PLQ […] Dominique, ma chère Dominique, je te remercie pour ton parcours», a mentionné M. Tanguay.
Dans un message publié sur Twitter, Dominique Anglade a assuré que «le Québec a besoin d’une opposition officielle forte et déterminée» et lui a accordé sa confiance en tant que chef temporaire du PLQ. «Avec tout le talent et la fougue qu’on te connaît, je sais que tu donneras le meilleur de toi-même».
Le chef du Parti québécois Paul St-Pierre Plamondon et le co-porte-parole de Québec solidaire Gabriel Nadeau Dubois ont tous deux salué la nomination de M. Tanguay.
Marc Tanguay a aussi affirmé vouloir servir «les collègues du caucus, le Parti et les partisans» et a déclaré vouloir «relancer le PLQ» jusqu’à ce qu’on trouve un nouveau leader. Le changement de direction n’amènera pas de «bouleversement» dans l’identification de porte-parole, a-t-il également commenté, sans préciser s’il allait chercher à prendre le poste de chef du parti de façon permanente. Sa «réflexion n’est pas faite», il se concentrera sur son rôle intérimaire «à 100%».
M. Tanguay a ouvert la porte à la députée Nichols, qui a été expulsée du caucus libéral il y a quelques semaines. «Je vais aller prendre mon café avec Marie-Claude» en privé, a-t-il avoué. Mme Nichols souhaitait avoir le poste de troisième vice-président de l'Assemblée nationale, qui a plutôt été offert par Mme Anglade au député de Viau, Frantz Benjamin.
Jeudi, Mme Nichols n'a pas donné suite à des appels téléphoniques de la Presse canadienne visant à savoir si elle allait demeurer indépendante ou accepter de s'asseoir avec le nouveau chef pour envisager un retour possible.
Jeudi matin, lors de mêlées de presse, en marge du caucus chargé de nommer un chef par intérim, le député de Pontiac, André Fortin, et celui de Nelligan. Monsef Derraji, ont tous deux montré leur intérêt pour le poste, ne fermant pas la porte à une éventuelle candidature au leadership du PLQ.
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«Je ne suis pas venu ici ce matin pour fermer la porte», a dit M. Fortin, qui avait été pressenti lors de la dernière course destinée à trouver un successeur à Philippe Couillard, en 2019-2020, mais qui s’était désisté pour des raisons familiales. Il est le seul député libéral réélu le 3 octobre en dehors de la grande région de Montréal.
Du même souffle, il a dit qu’il n’était pas intéressé par le poste de chef par intérim. «Moi, j’en ai des idées et je veux en parler aux militants», a ajouté M. Fortin, qui a déjà été ministre des Transports, disant se préparer à faire une tournée des régions à court terme.
«Il faut sortir du cadre traditionnel du Parti libéral. Il faut aller là où on ne nous attend pas», a-t-il commenté, disant juger que le poste de chef par intérim était incompatible avec le travail de terrain.
Il a dit recevoir déjà des appuis à son éventuelle candidature, de gens qui l’appellent pour l’inciter à se lancer. «Oui, il y a des gens qui souhaitent ça», a-t-il convenu.
«Je ne ferme pas la porte», a dit de son côté le député Monsef Derraji, qui affirme avoir hâte de connaître les règles fixées aux futurs candidats par le parti, avant de prendre sa décision.
Lui aussi affirme recevoir déjà des appuis à son éventuelle candidature. «Il y a beaucoup de gens qui m’encouragent à aller de l’avant», a-t-il ajouté, disant souhaiter pour le parti un grand «brassage d’idées» dans les mois qui viennent.
La course au leadership, dont les règles n'ont pas encore été fixées par le conseil exécutif du parti, devrait avoir lieu officiellement en 2023 ou 2024.
Voyez le récapitulatif de Mathieu Boivin au bulletin Noovo Le Fil 17.