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International

Le Hamas répond au plan de cessez-le-feu à Gaza avec quelques «remarques»

Le Hamas dit être prêt à «agir de manière positive pour parvenir à un accord» et que leur priorité est de mettre «un terme complet» à la guerre.

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken, à gauche, serre la main du chef de l'opposition israélienne Yair Lapid lors d'une réunion à Tel Aviv le mardi 11 juin 2024.
Le secrétaire d'État américain Antony Blinken, à gauche, serre la main du chef de l'opposition israélienne Yair Lapid lors d'une réunion à Tel Aviv le mardi 11 juin 2024.

Source

Associated Press
Associated Press

Le Hamas confirme avoir donné aux médiateurs qataris et égyptiens sa réponse à la proposition de cessez-le-feu à Gaza, soutenue par les États-Unis, avec quelques «remarques» sur l’accord.

Le Hamas et l'organisation armée palestinienne du Jihad islamique disent être prêts à «agir de manière positive pour parvenir à un accord» et que leur priorité est de mettre «un terme complet» à la guerre.

Un haut responsable du Hamas, Oussama Hamdan, a affirmé à la télévision libanaise Al-Mayadeen que le groupe avait «soumis quelques remarques sur la proposition aux médiateurs», sans toutefois donner plus de détails.

Les ministères des Affaires étrangères du Qatar et de l’Égypte ont déclaré dans un communiqué commun qu’ils étudiaient la réponse et qu’ils poursuivraient leurs efforts de médiation aux côtés des États-Unis «jusqu’à ce qu’un accord soit trouvé».

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken a affirmé mardi que le vote du Conseil de sécurité de l'ONU en faveur d'une proposition de cessez-le-feu et de libération des otages montrait «aussi clairement que possible» que le monde entier appuie ce plan. Il a de nouveau appelé le Hamas à l'accepter.

«Tout le monde a le droit de vote, sauf un, et c’est le Hamas», a-t-il dit aux journalistes à Tel-Aviv après avoir rencontré des responsables israéliens. Il a déclaré que le premier ministre Benyamin Nétanyahou avait réaffirmé son engagement en faveur de la proposition lors de leur rencontre lundi.

Le Hamas a salué l’annonce du plan par Joe Biden ainsi que la résolution de l’ONU l’approuvant, mais n’a pas encore donné sa réponse officielle. M. Blinken a qualifié la déclaration du Hamas de «signe d’espoir», mais il a ajouté que les médiateurs attendent toujours les nouvelles des dirigeants du groupe à Gaza.

«C’est ce qui compte, et c’est ce que nous n’avons pas encore obtenu. C'est pourquoi je dis que nous devons attendre de voir la réponse. Tout le monde a dit oui, sauf le Hamas.»

Dans un autre développement, le bureau des droits de l'homme de l'ONU a déclaré que les forces israéliennes et les militants palestiniens pourraient avoir commis des crimes de guerre lors du raid israélien meurtrier, qui a permis de sauver quatre otages le week-end dernier. Au moins 274 Palestiniens ont été tués dans cette opération, selon le ministère de la Santé de Gaza.

Cette huitième visite de M. Blinken dans la région depuis le début de la guerre, le 7 octobre, vise à rassembler le soutien à la proposition de cessez-le-feu, à renforcer l’entrée de l’aide humanitaire et à faire progresser les plans d’après-guerre à Gaza.

Il a rencontré en privé les familles des otages ainsi que des manifestants appelant à un accord de cessez-le-feu devant un hôtel, puis il s'est dirigé vers la Jordanie. Il devrait également se rendre au Qatar, qui a agi avec l’Égypte comme médiateur clé avec le Hamas. Il était au Caire lundi.

La proposition, annoncée par le président Joe Biden le mois dernier, appelle à un plan en trois phases dans lequel le Hamas libérerait le reste des otages en échange d’un cessez-le-feu durable et du retrait des forces israéliennes de Gaza. Le groupe détient toujours environ 120 otages, dont un tiers serait mort.

Benyamin Nétanyahou a publiquement contesté les principaux aspects de la proposition, martelant qu’Israël ne mettrait pas fin à la guerre sans détruire le Hamas et sans obtenir le retour de tous les otages.

Le Hamas exige des garanties

Le Hamas soutient les grandes lignes de l'accord, mais a exigé des garanties qu'il sera mis en œuvre. Il a adopté le mois dernier une proposition similaire qui a été rejetée par Israël.

«Les efforts se poursuivent pour étudier et clarifier certaines questions afin de garantir la mise en œuvre par la partie israélienne, a déclaré mardi le porte-parole du Hamas, Jihad Taha. Israël n’a pas donné d’approbation claire ni d’engagement en faveur d’une mise en œuvre qui conduirait à mettre fin à l’agression.»

Lundi, le Conseil de sécurité de l'ONU a voté massivement en faveur de la proposition, avec 14 des 15 membres votant pour et la Russie s'abstenant. La résolution appelle Israël et le Hamas «à mettre pleinement en œuvre ses termes, sans délai et sans condition».

Cette proposition a fait naître l'espoir de mettre fin à la guerre qui dure depuis huit mois et qui a tué plus de 37 000 Palestiniens, selon les responsables de la santé de Gaza, et chassé de leurs foyers environ 80 % des 2,3 millions d'habitants.

Les restrictions israéliennes et les combats en cours ont entravé les efforts pour acheminer l’aide humanitaire vers l’enclave côtière isolée, alimentant ainsi la faim généralisée.

Plus tard mardi, M. Blinken a assisté à une conférence sur l’aide à Gaza en Jordanie, où il a annoncé l'octroi d'un chèque supplémentaire de plus de 400 millions $ pour les Palestiniens de Gaza et de la région au sens large, portant l’aide totale des États-Unis à plus de 674 millions $.

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Associated Press
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