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Le gouvernement sud-africain a déclaré qu'il n'aiderait pas un groupe de mineurs illégaux qui se trouvent dans une mine fermée de la province du Nord-Ouest, et qui se sont vu refuser l'accès aux fournitures de base dans le cadre d'une stratégie officielle contre l'exploitation minière illégale.
Les mineurs du puits de mine de Stilfontein souffriraient d'une pénurie de nourriture, d'eau et d'autres produits de première nécessité après que la police a fermé les entrées utilisées pour acheminer sous terre leurs fournitures.
Cette opération fait partie de l'opération policière «fermer le trou», qui consiste à couper l'approvisionnement des mineurs pour les forcer à revenir à la surface et à être arrêtés.
La police avait indiqué plus tôt que, selon les informations obtenues de ceux qui ont récemment contribué à ramener trois mineurs à la surface, jusqu'à 4000 mineurs pourraient se trouver sous terre.
Toutefois, jeudi après-midi, la porte-parole de la police, Athlenda Mathe, a indiqué qu'elle pensait que le nombre était exagéré — l'estimant entre 350 et 400 mineurs.
Les ministres sud-africains de la Police et de la Défense devaient se rendre sur place jeudi pour discuter avec les responsables et les membres de la communauté, a déclaré Mme Mathe.
Stilfontein est l'une des mines ciblées par la police alors qu'elle intensifie ses opérations dans la province du Nord-Ouest depuis le 18 octobre.
On ne sait pas depuis combien de temps le groupe actuel de mineurs est sous terre, car ces travailleurs resteraient souvent sous terre pendant des mois, dépendant des approvisionnements de produits de première nécessité comme la nourriture et l'eau.
«Nous avons pris la décision qu'aucun policier, aucun soldat ou fonctionnaire du gouvernement ne descendra dans une mine abandonnée. Il y a un risque élevé de perte de vies humaines», a déclaré la porte-parole de la police.
Mme Mathe a indiqué que la police disposait de certaines informations voulant que les mineurs pourraient être lourdement armés. Elle a ajouté que, depuis le début des opérations contre les mineurs illégaux en décembre dernier, la police avait saisi plus de 369 armes à feu de gros calibre, 10 000 cartouches, 5 millions de rands (385 000 $) en espèces et 32 millions de rands (2,5 millions $) en diamants bruts.
Au cours des dernières semaines, un millier de mineurs ont fait surface dans diverses mines de la province du Nord-Ouest, dont beaucoup étaient affaiblis, affamés et malades après avoir passé des semaines sans fournitures de base.
La police continuait jeudi de surveiller les zones autour de la mine pour arrêter tous ceux qui surgissent du sous-sol.
La ministre sud-africaine de la Présidence, Khumbudzo Ntshavheni, déclarait aux journalistes mercredi que le gouvernement n'enverrait aucune aide aux mineurs illégaux, car ils sont impliqués dans un acte criminel. «Nous n'envoyons pas d'aide aux criminels. Nous allons les débusquer. Ils sortiront. Les criminels ne doivent pas être aidés. Nous ne les avons pas envoyés là-bas.»
L’exploitation minière illégale demeure courante dans les anciennes zones d’exploitation aurifère d’Afrique du Sud, les mineurs pénétrant dans des puits fermés pour creuser d’éventuels gisements restants. Ces mineurs illégaux viennent souvent de pays voisins et la police affirme que les opérations illégales impliquent de plus grands consortiums qui les emploient.
Leur présence dans les mines fermées a également créé des problèmes avec les communautés voisines, qui se plaignent que les mineurs illégaux commettent des crimes allant du vol au viol. Les groupes de mineurs illégaux sont connus pour être lourdement armés et les conflits entre groupes rivaux aboutissent parfois à des confrontations mortelles.