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Le ministre de la Sécurité publique, Marco Mendicino, a répété que l'utilisation sans précédent de la loi était «nécessaire» pour résoudre la situation.
Le ministre de la Sécurité publique, Marco Mendicino, écarte les inquiétudes concernant un courriel que la commissaire de la GRC a envoyé à son bureau quelques heures avant que le gouvernement n'invoque la Loi sur les mesures d'urgence en février dernier, ce qui jette un doute sur l'idée que la police avait besoin des pouvoirs extraordinaires de la loi.
Dans le courriel que la commissaire Brenda Lucki a envoyé au chef de cabinet de M. Mendicino, Mike Jones, on peut lire qu'elle ne pensait pas que la police avait épuisé tous les outils à sa disposition pour mettre fin à l'occupation du centre-ville d'Ottawa.
Le courriel du 14 février a été soumis comme preuve à la Commission sur l'état d'urgence, qui enquête pour savoir si le gouvernement était justifié d'invoquer la loi sur les mesures d'urgence pour déloger les manifestants.
Interrogé mardi sur les nouvelles preuves, M. Mendicino a répété que l'utilisation sans précédent de la loi était «nécessaire» pour résoudre la situation. Il a réitéré que le gouvernement agissait sur les conseils de ses partenaires.
Dans son message, Mme Lucki avait dressé une liste «d'outils supplémentaires qu'il serait utile d'avoir» si la loi était invoquée, y compris la désignation de lieux protégés autour des aéroports, des ports et des gares pour dissuader les manifestations, donner à la police le pouvoir de réquisitionner de l'équipement lourd comme des dépanneuses pour enlever des véhicules, et interdire aux gens d'apporter des choses comme l'essence et le diesel à une manifestation.
Mais elle a suivi cette liste en disant: «Je suis d'avis que nous n'avons pas encore épuisé tous les outils disponibles.»
La note contraste avec les déclarations précédentes du ministre Mendicino au Parlement.
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En avril, il a affirmé devant un comité parlementaire que son gouvernement «a invoqué la loi parce que c'était l'avis d'une application de la loi professionnelle non partisane selon laquelle les autorités existantes étaient inefficaces à l'époque pour rétablir la sécurité publique».
À la suite de son témoignage, le Service de police d'Ottawa, la Police provinciale de l'Ontario et la GRC ont tous nié avoir demandé les pouvoirs d'urgence.
Mme Lucki a reconnu aux députés et aux sénateurs au printemps que les pouvoirs avaient été utiles pour déloger les manifestants retranchés dans les rues d'Ottawa pendant des semaines.
Elle a dit qu'il y avait des moments où la GRC aurait utilisé les pouvoirs plus tôt, s'ils avaient été à la disposition des agents. Elle n'a fait aucune mention de son courriel du 14 février au cabinet du ministre de la Sécurité publique.
Mardi, le ministre Mendicino a souligné le témoignage de Mme Lucki et a mentionné qu'il était clair qu'elle estimait qu'il était nécessaire d'invoquer la loi.
«Elle a dit très clairement que la Loi sur les mesures d'urgence était nécessaire pour résoudre la situation sur le terrain, non seulement à Ottawa, mais dans tout le pays», a-t-il déclaré aux journalistes.
«Il s'agissait d'une décision du gouvernement. Nous avons écouté attentivement l'ensemble des conseils que nous recevions à l'époque. Nous avons consulté divers partenaires provinciaux, territoriaux, mais nous avons pris la décision parce que c'était nécessaire.»
L'étude du comité parlementaire et l'enquête publique sont toutes deux requises en vertu de la Loi sur les mesures d'urgence en tant que mesure de responsabilisation.
M. Mendicino et Mme Lucki devraient tous deux témoigner devant la commission, qui tient des audiences publiques jusqu'à fin novembre.