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La nuit de mercredi à jeudi a été courte pour plusieurs vignerons du Québec en raison du temps froid qui menace la production de vin.
La nuit de mercredi à jeudi a été courte pour plusieurs vignerons du Québec en raison du temps froid qui menace la production de vin.
Ce n'était pas la première nuit blanche, occupée et surtout fraîche ce mois-ci pour Daniel Lalande, propriétaire du Vignoble Rivière du Chêne de Saint-Eustache et de La Cantina d'Oka dans les Laurentides.
Le mercure est tombé sous le point de congélation forçant le vigneron à multiplier les démarches pour sauver sa récolte. Des feux ont été allumés dans des barils installés le long des rangs de vignes afin d'augmenter la température ambiante.
Des machines à vents positionnées à des endroits stratégiques ont été utilisées et même un hélicoptère a survolé les champs à basse altitude pour faire redescendre la chaleur au niveau du sol. L'inversion thermique semble avoir fonctionné. «Tout autour du vignoble, c'était blanc ce matin et à l'intérieur où il y a les plantations, on était sur du gazon vert» décrit M. Lalande.
Coût de l'opération ? «Comme m'a déjà dit mon comptable, c'est pas ce que ça coûte, c'est ce que ça rapporte. J'ai même pas le goût de calculer ce que ça a coûté » ironise le viticulteur qui compte plus de 25 ans d'expérience.
Malgré ces efforts, le vigneron s'attend à perdre de 5 à 10% de sa récolte en raison du gel tardif qui fait brunir les bourgeons des vignes. M. Lalande et son équipe demeurent sur un pied de guerre au cas où Dame Nature leur causerait encore des ennuis dans les prochains jours.
Daniel Lalande n'est pas le seul vigneron a avoir utilisé la méthode des feux allumés près de vignes pour sauver ses récoltes. Le Domaine des Salamandes à Hemmingford en Montérégie a fait la même chose, la nuit dernière.
Le gel tardif a aussi affecté l’Estrie, la Montérégie, Lanaudière et l’Outaouais. Une situation rarement vue à cette période de l’année.
Les écarts de températures pourraient se multiplier à l’avenir en raison des changements climatiques, souligne la directrice générale du Conseil des vins du Québec, Mélanie Gore. « Le mois de mai est le plus dur à passer, ensuite il y a septembre où c’est parfois difficile. »
L’an dernier, les vignerons du Québec ont produit 3,1 millions de bouteilles. Il est encore trop tôt pour savoir si la production de cette année sera inférieure ou supérieure.