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Pour le ministre fédéral de l'Environnement au Canada, Steven Guilbeault, il n'est pas question de sacrifier le climat pour la sécurité énergétique.
Le ministre de l'Environnement et du Changement climatique, Steven Guilbeault, se dit «très optimiste» quant à l'issue de la réunion des ministres du G7 responsables du climat et croit qu'il y a un consensus à l'idée d'éliminer progressivement l'énergie polluante produite par le charbon.
De hauts responsables des pays du G7 tiennent une réunion de trois jours à Berlin, en Allemagne, au cours de laquelle le ministre Guilbeault a déclaré qu'il insistait «sur l'importance d'une action internationale rigoureuse pour atteindre les objectifs de l'Accord de Paris et veiller à ce que la cible de réchauffement de 1,5 degré Celsius demeure atteignable».
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En entrevue avec La Presse Canadienne, Steven Guilbeault a indiqué qu'il croit, qu'au sein du groupe, «il y a un consensus sur le fait que nous devons réduire, voire éliminer, l'utilisation de charbon, reste à voir là où on va atterrir précisément dans le cadre du communiqué».
Les ministres de l'Environnement doivent publier une déclaration vendredi et certains médias ont rapporté qu'en coulisse, le Japon et les États-Unis pourraient empêcher un engagement concret concernant le charbon.
Mais à l'instar du ministre Steven Guilbeault, le ministre allemand de l'Énergie et du climat semble optimiste.
L'Associated Press a rapporté jeudi que Robert Habeck avait déclaré que les pays du Groupe des Sept pouvaient «peut-être montrer la voie» et «jouer le rôle de pionnier» pour mettre fin à l'utilisation du charbon.
L'aide à la transition accélérée de l'Europe vers l'énergie propre est aussi au coeur des discussions des ministres du G7 et selon Steven Guilbeault, le Groupe des Sept n'a pas l'intention de sacrifier la lutte aux changements climatiques pour combler le manque d'hydrocarbures en Europe, une situation provoquée par les sanctions contre le pétrole russe.
«Toutes les interventions que j'ai entendues aujourd'hui sur la question de la sécurité énergétique sont ensuite toutes accompagnées d'interventions pour dire qu'on ne peut pas sacrifier la lutte aux changements climatiques au nom de la sécurité énergétique et ça, les membres du G7 sont unanimes et sans équivoque là-dessus», a mentionné le ministre Guilbeault jeudi.
Rappelons qu'Ottawa avait annoncé en mars dernier que «l'industrie canadienne a la capacité d'augmenter progressivement ses exportations de pétrole et de gaz d'environ 300 000 barils par jour au cours de 2022, afin de remplacer le pétrole et le gaz russes».
Dans un communiqué, Ressources naturelles Canada avait toutefois précisé que l'augmentation des exportations vers l'Europe se ferait «sans augmenter les émissions (de GES) mondiales».
Le ministre de l'Environnement du Canada croit que ces collègues des autres pays sont «très alignés sur toute la question de la perte de biodiversité».
Selon lui, ils s'entendent sur la nécessité d'avoir «un cadre ambitieux sur la réduction de la perte de biodiversité à l'échelle mondiale» et que «la notion de protéger 30% de nos terres et de nos océans d'ici 2030 semble faire consensus».
Le ministre des Ressources naturelles, Jonathan Wilkinson, participe également à la réunion des ministres du G7 responsables du climat, de l'énergie et de l'environnement à Berlin.
L'Allemagne, qui assume la présidence du G7 cette année, a invité l'Indonésie à participer à cette réunion à titre de pays invité.