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C'est ce qu'a indiqué un des candidats pressentis dans la course, Monsef Derraji, au conseil général du PLQ à Victoriaville.
La ou le prochain chef du Parti libéral du Québec (PLQ) ne pourra pas faire à sa tête et aller à l'encontre des recommandations sur la relance de la formation.
C'est ce qu'a indiqué un des candidats pressentis dans la course, le député de Nelligan, Monsef Derraji, samedi, au conseil général du PLQ à Victoriaville.
En entrevue avec La Presse Canadienne la veille, la co-présidente du comité de relance, Madwa-Nika, avait laissé entendre que la ou le prochain dirigeant du parti ne sera pas nécessairement lié par les recommandations du comité de relance à soumettre dans un rapport prévu pour l'automne.
«Chaque fois (qu'un tel document a été produit, cela n'a jamais été contraignant pour le parti, dans le sens que le PLQ ne va pas modifier sa constitution automatiquement», a renchéri samedi le président du parti, Rafaël Primeau-Ferraro.
«Le prochain chef va en tenir compte, mais ce ne sera pas contraignant.»
«Pourquoi on a ce comité de relance si ces recommandations ne sont pas pour forger notre identité comme parti?» a déploré un militant libéral, William Korbatly, durant un atelier.
Le chef intérimaire du parti, Marc Tanguay, a pour sa part tenté de se montrer rassurant.
«Le prochain chef devra composer avec cet important document», a-t-il affirmé en mêlée de presse.
Il l'a même qualifié de «document-phare» qui sera «le fruit de centaines de consultations».
En mêlée de presse, Monsef Derraji a convenu qu'un futur chef doit avoir de la latitude et doit «faire sa marque», mais il ne pourra pas aller à l'encontre du travail du comité.
«C'est impossible pour un futur chef de faire un 180 degrés par rapport aux grandes orientations d'un comité qui a travaillé très fort en amont avec les militants.»
Le comité a été mis sur pied à la fin de mars pour suggérer des pistes de solutions à la suite de la débâcle du parti aux élections d'octobre 2022.
Il cherchera à déterminer quelle est la place du PLQ sur l'échiquier politique; que signifie être libéral; comment répondre aux aspirations des Québécois.
Le rapport du comité de relance sera soumis à un prochain conseil général prévu à l'automne de cette année.
La vie militante au sein du PLQ a été en déclin constant au cours de la dernière décennie et le nombre d'adhérents, à 15 000, est au plus bas.
Aux élections générales de l'an dernier, le PLQ est passé sous la barre des 600 000 voix, à 591 077 voix, un peu plus que le Parti conservateur d'Éric Duhaime (530 786), mais moins que Québec solidaire (634 535) et que le Parti québécois (600 708).
Le parti a été laminé dans toutes les régions du Québec, sauf Montréal, Laval, la Montérégie et l'Outaouais.
Le PLQ a néanmoins gardé son statut d'opposition officielle en faisant élire 21 députés, grâce à son vote concentré dans plusieurs circonscriptions où se trouve une population anglophone importante.
Cependant, la députée de Vaudreuil, Marie-Claude Nichols, a été exclue du caucus peu après les élections.
Aussi, en mars, lors d'une élection partielle déclenchée à la suite de la démission de sa cheffe, Dominique Anglade, le parti a même perdu aux mains de Québec solidaire (QS) Saint-Henri-Sainte-Anne, une circonscription montréalaise qu'il détenait depuis toujours.
Le caucus libéral est donc maintenant composé de 19 élus.