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Des membres de l’organisme se sont réunis devant le bureau électoral de la formation politique jeudi à Verdun afin de faire entendre leur message.
Le Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) en demande plus à la Coalition avenir Québec (CAQ) en matière d’actions pour contrer la crise du logement. Des membres de l’organisme se sont réunis devant le bureau électoral de la formation politique jeudi à Verdun afin de faire entendre leur message.
Rappelons qu’au mois d’août, François Legault avait promis la construction de 11 700 logements sociaux et abordables en quatre ans, au coût de 1,8 milliard $. Pour le FRAPRU, cet engagement est «largement insuffisant pour permettre aux ménages à faible et à modestes revenus de faire face aux conséquences dramatiques des pénuries de logements locatifs et de logements sociaux».
«La promesse de la CAQ donne moins de 3000 logements par année, dont on ne sait pas quelle proportion sera hors marché privé et réellement abordable de façon pérenne ni combien seront réservés aux ménages à faible revenu. C’est loin de répondre aux besoins, même les plus urgents. Le message lancé aux ménages mal-logés c’est que pour la plupart d’entre eux, il n’y a pas d’espoir, et ça, c’est très inquiétant», a commenté la porte-parole du FRAPRU, Véronique Laflamme.
Le FRAPRU a ajouté que «240 000 ménages locataires québécois ont des besoins impérieux de logements parce qu’ils vivent dans un logement trop cher, trop petit et-ou insalubre».
Pour faire face à la crise du logement, le regroupement demande la construction de 50 000 logements sociaux en cinq ans, lesquels incluraient 20 000 HLM. La mise sur pied d’un programme d’acquisition de bâtiments résidentiels locatifs et d’une politique globale en habitation basée sur le droit au logement sont également souhaitées.
Des mesures pour protéger les locataires et pour «lutter contre l’explosion du coût des loyers, l’effritement du parc de logements locatifs encore abordables et les évictions frauduleuses» sont aussi réclamées.
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Le FRAPRU demande aussi «financement de tous les logements sociaux déjà programmés depuis plusieurs années dans AccèsLogis, mais toujours attendus parce que le programme est continuellement sous-financé ainsi que la relance du programme».
Enfin, le FRAPRU indique être préoccupé par les baisses d’impôt promises par la CAQ, le Parti libéral du Québec et le Parti québécois, qui pourrait selon ses membres priver le Québec de moyens pour lutter contre la crise du logement. «Ce n’est pas rien. La CAQ veut priver l’État québécois de revenus qui à eux seuls, pourraient financer plus de 12 500 logements sociaux par année. Avec ça, en 4 ans, on aurait réalisé un grand chantier de 50 000 logements sociaux !», indique Véronique Laflamme.
De son côté, Québec solidaire (QS) promet la construction de 25 000 logements sociaux lors d’un premier mandat et en vise 50 000 à plus long terme. Cet engagement coûterait 3,2 milliards $ pour un premier mandat.
Quant à lui, le Parti libéral du Québec promet la construction de 50 000 logements sociaux sur une période de 10 ans.
Alors que le coût des loyers explose, la #CAQ refuse de reconnaître qu’il y a une crise du logement.
— Parti libéral du Québec (@LiberalQuebec) August 15, 2022
Au #PLQ, nous voulons travailler avec les municipalités partout au Québec pour construire des logements abordables ainsi que 50 000 logements sociaux. https://t.co/7w6LoTChhu
Si le Parti québécois n’a pas encore dévoilé ses objectifs en matière de logement, il a reconnu que «le manque de logements sociaux et abordables était devenu un enjeu dans toutes les villes et municipalités du Québec».
Le Parti conservateur du Québec n’estime pas que la province est aux prises avec une crise du logement de son côté et que «le logement dit « ‘’social’’ et subventionné [soit] une solution pour résoudre tous les problèmes». Il promet toutefois une révision du Règlement sur les critères de fixation de loyer et d’abolir le recours à la clause G du bail si le vrai montant du loyer précédent y figure.