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Le FRAPRU estime qu'il faut notamment miser sur le logement social rapidement pour mettre fin à la crise du logement au Québec.
Le Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) salue l’initiative du gouvernement du Québec d’annoncer plus tôt son plan d’action en vue du 1er juillet, mais déplore l’absence de mesures à plus long terme, notamment sur le logement social.
Le FRAPRU demande d’ailleurs au gouvernement de se préparer à bonifier son plan d'action pour la période des déménagements s’il se montre insuffisant puisque l’organisme constate que les demandes d'aide de ménages à risque de se retrouver sans logis sont déjà en plus grand nombre que l'an dernier.
«Il faut s'attendre à ce que la situation soit pire encore, la rareté s'étant étendue à plus grand nombre de milieux et la crise du logement continuant à se complexifier avec la flambée du coût du logement et la multiplication de pratiques spéculatives entraînant l'éviction des locataires», affirme Véronique Laflamme, porte-parole du FRAPRU.
L’organisme souhaite que le gouvernement du Québec bonifie l’aide versée aux municipalités qui viennent en aide aux gens sans logis ou à risque d’être sans logis. Actuellement, l’aide versée représente 50% des coûts, mais le montant est plafonné à 0,80$ par habitant, ce qui peut être un désincitatif selon le FRAPRU.
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«L'aide au logement c'est d'abord la responsabilité de Québec. Ne pas investir suffisamment dans le logement social a un coût, et ce n'est pas aux municipalités d'en assumer une si forte proportion », commente Véronique Laflamme.
Quant aux suppléments au loyer financés par le gouvernement, conformément aux annonces de son dernier budget, le FRAPRU note que, par les années passées, un grand nombre de locataires ne réussissaient pas à y avoir accès.
Véronique Laflamme réitère que pour sortir le Québec de la crise du logement, le gouvernement doit investir massivement dans des logements sociaux, hors marché, «les seuls à même de garantir à long terme du logement réellement abordable et de qualité ».
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Le FRAPRU réclame également de toute urgence le renforcement des protections contre les évictions frauduleuses qui contribuent à l'augmentation du nombre de ménages locataires en difficulté, ainsi que des actions fortes pour contrer la flambée des loyers.
Le FRAPRU invite les locataires craignant de ne pas trouver de logement pour le 1er juillet à se manifester et à contacter sans attendre l'office d'habitation de leur municipalité.