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«J'ai eu de la chance, mais c'est en grande partie parce que je voulais rester à Montréal, vivre ici et comprendre ce qui se passait», a-t-il expliqué à CTV News.
Dan Seligman, fondateur du festival de musique Pop Montréal, attribue sa carrière à une simple décision qu'il a prise dans sa jeunesse : déménager de Toronto à Montréal en 1996 pour étudier à l'université McGill en tant qu'étudiant hors province.
Ce texte est une traduction d'un article de CTV News Montreal.
Après ses études, il dit avoir commencé à travailler «par hasard» dans l'industrie musicale montréalaise, avant de décider de rester et de finalement fonder le festival de musique annuel.
«J'ai eu de la chance, mais c'est en grande partie parce que je voulais rester à Montréal, vivre ici et comprendre ce qui se passait», a-t-il expliqué à CTV News.
M. Seligman est inquiet que d'autres ne puissent pas vivre la même expérience que lui, celle qui a changé sa vie.
La nouvelle hausse des frais de scolarité imposée par le gouvernement du Québec promet d'augmenter les frais de 30%, les faisant passer de 9 000 % à un minimum de 12 000 $ par an pour les étudiants de l'extérieur de la province.
Les étudiants étrangers devront désormais payer un tarif de base de 20 000 $, le gouvernement percevant 3 000 $ de frais de scolarité.
«Cela semble être une vision à court terme et une mauvaise idée à long terme», a mentionné M. Seligman. «C'est un peu rancunier.»
Il précise que plusieurs de ses amis sont venus d'ailleurs au Canada, sont tombés amoureux de la métropole et y sont restés.
«Ce qui rend Montréal intéressante, c'est le mélange de toutes sortes de cultures différentes: du français, de l'anglais, des immigrants, des étudiants, des jeunes, des personnes âgées», a-t-il souligné à CTV News. «C'est un mélange extraordinaire de toutes ces choses.»
M. Seligman craint que la hausse des frais de scolarité ne nuise à la diversité et au dynamisme de la scène artistique et culturelle de la ville.
«Beaucoup de gens, qu'ils soient artistes ou non, veulent venir à Montréal... mais secrètement, ils veulent juste faire partie d'un groupe», a-t-il dit. «Beaucoup de jeunes musiciens, d'étudiants, s'installent à Montréal parce que c'est un endroit où l'on peut vivre à un prix abordable. Si les frais de scolarité augmentent considérablement, les gens ne pourront plus le faire.»
Seligman déplore que cette augmentation puisse affecter l'avenir du festival, qui est largement soutenu par de jeunes anglophones.
«Le succès de Pop Montréal est lié à celui de nombreux groupes indépendants», a-t-il assuré, en citant Arcade Fire, Grimes et Patrick Watson en exemple. «Beaucoup de ces groupes ont fait leur carrière sur la scène indépendante montréalaise.»
L'augmentation des frais de scolarité devrait entrer en vigueur au début de l'année universitaire 2024-2025.
Le gouvernement du Québec exige également que les étudiants diplômés des universités anglophones soient évalués au niveau 5 de l'échelle québécoise de compétence en français à la fin de leur programme de premier cycle.