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Le coût du fiasco de la transition numérique de la Société d'assurance automobile du Québec (SAAQ) s'élève à au moins 40 millions de dollars, a confirmé mardi le PDG de la société d'État Éric Ducharme.
Le coût du fiasco de la transition numérique de la Société d’assurance automobile du Québec (SAAQ) de l'hiver dernier s’élève à tout le moins 40 millions de dollars, a confirmé mardi le PDG de la société d’État, Éric Ducharme.
«On parle d’une quarantaine de millions pour le coût de la crise», a souligné M. Ducharme, lorsqu’interrogé par les journalistes à ce sujet.
Le PDG, qui avait remplacé l'ex-PDG Denis Marsolais en avril dernier, a affirmé que 400 personnes ont été engagées pour résoudre les problèmes lors de la transition des services lors du lancement de la plateforme SAAQclic, le 20 février dernier. Les heures supplémentaires et «d’autres dépenses» expliquent aussi le montant alloué à la gestion de la situation.
À ses côtés, la ministre des Transports, Geniviève Guilbault, a souligné que les dépenses accumulées, notamment pour les heures supplémentaires, pour répondre à la crise étaient justifiées. «On n’aurait pas pu se priver de ces dépenses-là […] C’est sûr qu’il y a un coût, mais rétrospectivement, on n’aurait pas pu se permettre cette économie, ça se serait fait directement sur le dos de la qualité des services», a expliqué Mme Guilbault.
Avant le lancement de la plateforme SAAQclic, la société d’État avait dû suspendre ses services durant trois semaines. La décision avait été critiquée par tout un chacun, même le premier ministre François Legault.
De nombreux problèmes informatiques ont obligé bon nombre de Québécois à devoir se rendre en personne dans les succursales de la SAAQ afin de, par exemple, renouveler leur permis de conduire, ce qui a occasionné de nombreux maux de tête tant pour les citoyens.
M. Ducharme soutient que plusieurs éléments identifiés dans l’audit de la crise effectués par PricewaterhouseCoopers «seront pris en compte» par la SAAQ et par «d’autres qui feront des grands virages» numériques.
Parmi ceux-ci, «prévoir les mesures d’atténuation si jamais il y a des enjeux».
Lors de la crise, le ministre de la Cybersécurité et du Numérique, Éric Caire, avait rejeté la faute sur la SAAQ. Le PDG en place à l'époque, Denis Marsolais, avait été remercié par le conseil des ministres.
Québec a par ailleurs annoncé mardi une remise de 600 millions de dollars aux automobilistes qui se traduira par l'annulation de la contribution d'assurance liée aux permis. Cette mesure se concrétisera par une économie de 101,55 $ pour les titulaires d'un permis de classe 5 lors du paiement de celui-ci en 2024.