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De nombreux Québécois ont fait de l'événement, qui se tient du 1er au 28 février, un incontournable chaque année.
Pour une dixième année, la Fondation Jean Lapointe organise le Défi 28 jours sans alcool en février. Une occasion supplémentaire de se questionner sur sa consommation tout en donnant pour la prévention aux dépendances, estime Éduc'alcool.
D'environ 1500 participants à ses débuts, l'initiative rassemble désormais autour de 25 000 Québécois annuellement, selon le directeur général de la Fondation Jean Lapointe, Louis-Raymond Maranda.
«C'est un nombre croissant depuis dix ans. Les gens reviennent vivre l'expérience. Avec la venue du sans-alcool, il y a une (prise de) conscience qui se définit encore plus sur la pertinence de prendre de l'alcool», indique-t-il en entrevue.
Celui-ci insiste pour dire que la campagne de sensibilisation se poursuit bien au-delà de la volonté de la Fondation. De nombreux Québécois ont fait de l'événement, qui se tient du 1er au 28 février, un incontournable chaque année.
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Par l'entremise du Défi, la Fondation récolte des dons pour soutenir des ateliers de prévention auprès des jeunes. Cette année, l'objectif de la collecte de fonds s'élève à 1,5 M$.
Le Défi donne l'occasion également de conscientiser les Québécois sur la place de l'alcool dans leur vie, avance M. Maranda.
«On n'est pas là pour faire la morale à personne. (...) Ça peut permettre aux gens de voir à quel point ça peut être difficile pour un alcoolique d'arrêter», soutient-il.
À la différence d'autres défis de ce genre, l'initiative de la Fondation Jean Lapointe s'avère intéressante par la réflexion qu'elle suscite et sa campagne de financement, fait valoir la directrice générale d'Éduc'alcool, Geneviève Desautels.
Pour celle qui travaille à responsabiliser la population sur sa consommation d'alcool à longueur d'année, le Défi se révèle «un prétexte de plus pour se questionner».
«C'est de faire une prise de conscience avec soi-même.
«Si tu te dis, je ne serais jamais capable, c'est de se poser la question; ‘‘comment ça se fait que je ne serais jamais capable? Est-ce que je bois tant que ça par habitude? Est-ce que je bois davantage dans un contexte positif pour célébrer ou davantage dans un contexte pour libérer du stress ou même un peu comme une forme d'automédication?’’», mentionne Mme Desautels à La Presse Canadienne.
Selon elle, la plupart des personnes buvant avec modération — représentant environ 70% des Québécois — sont en mesure de réussir le Défi avec une certaine aisance.
L'épreuve s'annonce plus difficile pour les gens aux prises avec une consommation considérable, pouvant entraîner des conséquences sur les plans psychologique et physique, d'où l'importance qu'ils soient accompagnés par des professionnels, souligne Mme Desautels.
Ne «pas prendre à la légère» l'abstinence
La période de pré-inscription au Défi est maintenant ouverte. Pas besoin de choisir l'abstinence pendant quatre semaines pour y participer. La Fondation propose différents niveaux de participation permettant de limiter sa consommation à certains jours de la semaine.
Cesser complètement de prendre de l'alcool pendant un mois «n'est pas à prendre à la légère», prévient d'ailleurs Éduc'alcool.
L'organisme met en garde contre un «retour du balancier». Après quatre semaines de privation, la tentation d'augmenter son niveau de consommation pour combler un manque à gagner peut être grande.
Et compenser l'absence d'alcool par d'autres aliments moins nutritifs demeure aussi contre-productif sur le plan des saines habitudes de vie, précise Mme Desautels.
Elle conseille pour ceux qui désirent diminuer leur consommation d'alterner entre produits sans-alcool et alcoolisés lors d'une même occasion: débuter avec un mocktail, pour ensuite se servir du vin en mangeant, puis terminer avec un digestif sans alcool.
«C'est une façon de réduire sa consommation tout en gardant le plaisir d'avoir un verre à la main, que ce soit festif, coloré et goûteux», affirme Mme Desautels.
En s'inscrivant sur le site defi28jours.com, les participants pourront bénéficier de différentes ressources comme des activités et des trucs pour les aider à atteindre leur objectif.