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La plaignante allègue que Hoggard l'a notamment violée, étranglée et giflée. Hoggard, le leader du groupe Hedley, a plaidé non coupable au procès.
Le contre-interrogatoire très émotif de la femme qui accuse Jacob Hoggard d'agression sexuelle s'est poursuivi vendredi, alors que l'avocate du musicien canadien a cherché à mettre en évidence d'éventuels problèmes de mémoire de la plaignante.
La femme, dont l'identité est protégée par une ordonnance de non-publication, allègue que Hoggard l'a violée, étranglée, giflée et qu'il a uriné sur elle dans sa chambre d'hôtel après un spectacle de son groupe Hedley et à une fête après-concert à Kirkland Lake, dans le nord-est de l'Ontario, il y a huit ans.
Son témoignage au procès aura duré la majeure partie de la semaine.
Hoggard, le chanteur principal du groupe Hedley, a plaidé non coupable à une accusation d'agression sexuelle lorsque le procès a commencé, lundi, au palais de justice de Haileybury, dans le Temiskaming.
La défense et la Couronne conviennent que Hoggard et la plaignante ont eu une relation sexuelle ce soir-là. Mais la poursuite tente de convaincre les jurés que la plaignante n'a pas donné son consentement.
La femme a éclaté en sanglots et a demandé une pause environ 20 minutes après le début de l'audience, vendredi matin, alors qu'elle était interrogée de façon serrée par Me Megan Savard sur ses souvenirs de l'agression présumée.
La femme avait témoigné plus tôt cette semaine que Hoggard avait sorti une guitare lorsqu'ils étaient entrés dans sa chambre d'hôtel et qu'elle s'attendait à ce qu'il joue de la musique, mais qu'il avait immédiatement posé l'instrument et avait commencé à lui enlever ses vêtements, malgré ses protestations.
Me Savard a suggéré que ce qui s'est réellement passé, c'est que Hoggard lui a effectivement joué des chansons, ce que la femme a nié. «Vous passez sous silence ce fait pour le jury parce que vous pensez que cela nuit à votre cause, a soutenu Me Savard. Vous ne voulez pas admettre au jury que vous étiez dans une situation romantique (...) avec cet homme alors que vous aviez un petit ami», a poursuivi Me Savard.
«Non», a martelé la femme, en l'interrompant au milieu de sa thèse. «J'ai pensé à mon petit ami, a admis la plaignante, en se mettant à pleurer. Mais rien de tout cela n'était romantique ou consensuel. Je n'ai pas demandé que ça m'arrive.»
Me Savard a ensuite demandé des détails sur la façon dont les vêtements de la plaignante avaient été retirés. La femme avait précédemment dit au tribunal qu'elle ne se souvenait pas exactement de la façon dont cela s'était passé.
«Je vous suggère que les vêtements — dont vous n'avez aucun souvenir qu'il les a enlevés — vous l'avez aidé en fait à les retirer», a soutenu Me Savard. La plaignante a nié cette suggestion.
Alors que l'avocate de l'accusé continuait à insister sur le fait que le témoignage de la femme était basé sur des émotions plutôt que sur des souvenirs, la plaignante s'est effondrée en larmes et a demandé à quitter la salle d'audience pendant un certain temps.
Plus tard, Me Savard s'est attardée aux préparatifs de l'agression présumée et elle a suggéré que plusieurs étapes avaient été consensuelles: le retrait des vêtements, Hoggard prenant une photo de la femme avec sa guitare, puis la filmant pendant qu'il lui demandait son âge.
La plaignante a soutenu que ce n'était pas consensuel, mais a dit qu'elle ne pouvait pas se souvenir de certains détails avec certitude — notamment si elle avait donné son âge. Le tribunal a appris qu'elle avait 19 ans à l'époque.
Elle a pleuré tout au long du contre-interrogatoire au sujet de la position de son corps pendant le viol présumé et de la durée pendant laquelle elle a été clouée au lit.
Me Savard a suggéré que plusieurs des configurations corporelles que la plaignante avait décrites dans son témoignage étaient «physiquement impossibles»: elle n'aurait pas pu être frappée aux fesses pendant une partie du viol présumé alors qu'elle était censée être allongée sur le dos, et qu'elle n'aurait pas pu être étranglée pendant quatre minutes sans perdre connaissance.
L'avocate a par ailleurs souligné des incohérences entre la déclaration de la femme à la police en janvier 2022, dans laquelle elle n'a révélé aucune visite médicale, et un reportage de «CBC News» publié quelques mois plus tard qui la paraphrasait en disant qu'elle avait visité un centre médical quelques jours après l'agression présumée.
Au cours du contre-interrogatoire qui a commencé mercredi après-midi, Me Savard est revenue à plusieurs reprises sur l'idée que le témoin basait bon nombre de ses réponses sur des suppositions plutôt que sur des souvenirs concrets.
La plaignante a convenu à plusieurs reprises que certaines de ses réponses étaient basées sur ce qu'elle croyait, ressentait ou supposait être arrivé, plutôt que sur des images qu'elle pouvait facilement évoquer dans son esprit.
«Je ne veux pas mentir», a-t-elle assuré.