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Mercredi, le commissaire a publié un rapport d'étape dans le cours de son enquête afin de soumettre deux recommandations. Il suggère notamment le report de l'examen prévu en mars 2023 afin que l'on puisse d'abord faire la lumière sur les résultats de l'au
Le Commissaire à l'admission aux professions recommande le report du prochain examen de l'Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ). Il propose aussi d'accorder un sursis aux candidates qui auraient encaissé leur troisième et ultime échec à l'examen.
Dans la foulée de la controverse soulevée par un taux d'échec disproportionné lors du plus récent examen d'admission à la profession d'infirmière, le commissaire Me André Gariépy a été chargé d'enquêter sur les raisons ayant entraîné ce fiasco.
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En septembre dernier, 51 % des candidates ayant tenté leur chance n'ont pas obtenu la note de passage de 55 % à l'examen.
Au moment du dévoilement des résultats, l'OIIQ avait blâmé le contexte de la pandémie pour justifier un cadre d'apprentissage ou de préparation à l'examen inadéquat pour les étudiantes des différents programmes de soins infirmiers.
À titre comparatif, lors du précédent examen en mars 2022, le taux de réussite s'élevait à 71 %. Si l'on remonte un peu plus loin, en septembre 2021, le taux de réussite atteignait 81 %.
Mercredi, le commissaire a publié un rapport d'étape dans le cours de son enquête afin de soumettre deux recommandations. Il suggère notamment le report de l'examen prévu en mars 2023 afin que l'on puisse d'abord faire la lumière sur les résultats de l'automne dernier.
Me Gariépy note que ses travaux menés jusqu'ici révèlent «des éléments préoccupants tant sur l'examen que sur la formation des personnes candidates».
Le point de départ de son enquête s'appuie sur deux hypothèses pouvant expliquer l'impressionnant taux d'échec. D'une part, soit «l'examen comporte des failles méthodologiques» ou d'autre part «la formation des personnes candidates, ou de certaines d'entre elles, ne les a pas préparées adéquatement». Une combinaison des deux facteurs pourrait aussi être en cause.
Le Commissaire à l'admission aux professions avance ainsi que «des personnes candidates ont vraisemblablement subi un préjudice dans leur parcours d'insertion professionnelle».
Dans son rapport d'étape, Me André Gariépy affirme qu'«il serait imprudent d'obliger toute personne candidate à se présenter à la prochaine séance de l'examen» avant que l'on ne sache ce qui a mal tourné l'automne dernier.
De plus, le commissaire recommande «des mesures conservatoires» pour les personnes ayant été exclues du processus d'admission en raison d'un troisième échec. Plus de 200 candidates seraient concernées par ces mesures.
«Dans l'état actuel des connaissances sur la situation, en présence de préoccupations et dans le contexte de tension quant à la main-d'œuvre dans le domaine de la santé, il serait injuste d'écarter définitivement du processus d'admission les personnes candidates ayant eu un troisième échec à la séance de septembre 2022», peut-on lire dans une citation attribuée à Me Gariépy dans le communiqué accompagnant le rapport d'étape.
Le commissaire propose de leur accorder une autre tentative lors du prochain examen et de leur «redonner le statut de (candidate à l'exercice de la profession infirmière)» jusqu'à ce qu'elles puissent tenter leur chance à nouveau.
L'OIIQ n'a pas souhaité réagir à la publication du rapport d'étape ni à ses recommandations. On dit vouloir prendre le temps de lire le document et d'en discuter à l'interne avant de se prononcer.