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Le Canadien National, comme l'ancienne société d'État Air Canada, est assujetti à la Loi sur les langues officielles du Canada, qui oblige les institutions fédérales à fournir des services en anglais ou en français sur demande.
Le plus grand transporteur ferroviaire du pays s'est engagé à remédier à l'absence d'administrateurs francophones au sein de son conseil, s'efforçant de rassurer les Québécois.
Dans une déclaration en français, la Compagnie des chemins de fer nationaux du Canada (CN), établie à Montréal, a souligné que deux membres de son conseil d'administration termineront leur mandat «dans les prochains mois», ce qui permettra à l'entreprise de «corriger la situation» — même si aucune des 11 nominations annoncées récemment n'avait le français comme langue maternelle.
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«Le conseil d'administration est hautement conscient des enjeux», a ajouté la société.
Jusqu'à récemment, le conseil d'administration pouvait désigner au moins un administrateur francophone, l'ancien premier ministre du Québec Jean Charest, qui a démissionné pour se présenter à la course à la direction du Parti conservateur fédéral.
Les problèmes linguistiques dans le monde des affaires de la province sont revenus à l'avant-scène en novembre, dans la foulée de commentaires du chef de la direction d'Air Canada, Michael Rousseau. Lors d'une mêlée de presse, ce dernier avait fait des commentaires, incluant une admission de son incapacité à parler en français, qui avaient déclenché un tollé.
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La cheffe de la direction du CN, Tracy Robinson, a déclaré, lors de sa nomination en janvier, qu'elle avait commencé à suivre des cours de français pour pouvoir communiquer avec les employés et les clients du CN et «profiter pleinement de l'expérience de la vie au Québec».
Le Canadien National, comme l'ancienne société d'État Air Canada, est assujetti à la Loi sur les langues officielles du Canada, qui oblige les institutions fédérales à fournir des services en anglais ou en français sur demande.
Bien qu'il ne comprenne aucun administrateur de langue française, le conseil vante sa diversité à un autre égard: six de ses 11 administrateurs sont des femmes, incluant sa cheffe de la direction.
Avant l'annonce du CN, le Bloc québécois avait exprimé sa «vive déception» sur l'absence de francophones au conseil d'administration.
«Force est de constater que de plus en plus, le français devient une langue optionnelle au Canada, particulièrement chez les entreprises qui desservent le Québec et qui sont soumises à la Loi sur les langues officielles, comme c'est le cas du CN ou d'Air Canada, a déclaré le porte-parole bloquiste en matière de langues officielles, Mario Beaulieu. Malheureusement, ce genre de situation se reproduira, tant qu'Ottawa refusera de laisser le champ libre à Québec dans sa volonté d'assujettir les entreprises fédérales à la loi 101.»