Début du contenu principal.
James Ramer a admis mercredi que le Service de police de Toronto doit faire mieux.
Le chef par intérim de la police de Toronto a présenté ses excuses aux citoyens noirs de la métropole, alors que le corps policier publie des données inédites sur l’appartenance ethnique et le recours à la force ou les fouilles à nu.
James Ramer a admis mercredi que le Service de police de Toronto doit faire mieux.
Les statistiques publiées mercredi matin concernent des incidents survenus en 2020. Elles montrent que les Noirs ont été confrontés à un nombre disproportionné d’interactions avec les policiers et de recours à la force en 2020. Dans une même situation, ils étaient aussi plus susceptibles que les Blancs de voir un policier pointer une arme sur eux, qu’ils soient perçus comme armés ou non armés.
Les personnes originaires du Moyen-Orient étaient également surreprésentées en ce qui concerne l’application des lois et l’utilisation de la force, tandis que d’autres groupes, comme les « Latinos » et les personnes originaires d’Asie de l’Est et du Sud-Est, ont été la cible de moins d’interventions des policiers par rapport à leur représentation dans la population de Toronto. Par contre, lorsqu’ils ont été en situation d’interaction avec des policiers, ceux-ci ont eu recours plus souvent à la force.
Les Blancs ont été confrontés proportionnellement à moins de gestes d’application de la loi et à moins de recours à la force.
Les statistiques dévoilées mercredi montrent également que les différences ethniques dans l’usage de la force persistent même lorsque l’on prend en compte le motif de l’intervention initiale et la nature de l’infraction principale au final.
Les statistiques portent sur des incidents survenus en 2020, première année où le gouvernement provincial a commencé à recueillir des données fondées sur l’ethnicité liées au recours à la force par les services de police. Cette décision découlait d’une loi adoptée en 2017 qui obligeait plusieurs secteurs publics de l’Ontario à commencer à recueillir des données fondées sur l’ethnicité.
À l’automne 2019, la Commission des services policiers de Toronto a approuvé une politique sur les données fondées sur l’ethnicité qui commencerait par le recours à la force et s’étendrait ensuite à d’autres gestes policiers, tels que les interpellations, les fouilles, les interrogatoires et le dépôt d’accusations.
À l’époque, la Commission avait déclaré que les données ne seraient pas utilisées pour épingler des policiers en particulier ou évaluer leur performance, mais pour « identifier les tendances qui contribuent au développement professionnel et au changement organisationnel ».