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Le CF Montréal s'incline en quarts de finale du Championnat canadien
Les joueurs du CF Montréal savent quoi faire pour avoir du succès, mais ils semblent incapables de l’appliquer pendant 90 minutes.
Les joueurs du CF Montréal savent quoi faire pour avoir du succès, mais ils semblent incapables de l’appliquer pendant 90 minutes.
Le Bleu-blanc-noir a offert une performance en deux temps, mais le mal avait été fait en première demie, et il s’est incliné par la marque de 2-1 aux mains du Forge FC, mercredi soir, lors des quarts de finale du Championnat canadien.
Les Montréalais avaient déjà reçu un avertissement de la part du champion en titre de la Première Ligue canadienne lorsque les deux équipes se sont livré un verdict nul de 1-1 à Hamilton, il y a deux semaines.
Ils étaient conscients que ce ne serait pas un duel facile, même s’il se déroulait au stade Saputo, et que l’intensité devrait être haussée pour obtenir un billet pour les demi-finales du tournoi.
Rien. Tant sur le terrain que dans les gradins.
Déjà à moitié plein, le stade Saputo s’est donné des airs de salon funéraire lorsque deux des plus importants groupes de partisans du CF Montréal ont décidé de garder le silence pendant 45 minutes pour protester contre la direction générale du club.
Le ton était établi.
Les bénéficiaires de ce manque d’intensité? Le Forge FC, visiblement plus affamé. Daniel Parra et Kwasi Poku ont touché la cible pour donner les devants 2-0 à leur équipe après seulement 24 minutes de jeu. L’épitaphe était pratiquement déjà écrite.
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«Je ne me l’explique pas, j’ai honte, a laissé tomber l’entraîneur-chef Laurent Courtois. J’ai du mal à m’expliquer cette première demie léthargique. Nous avons tous des ambitions et parfois, j’aimerais que nous égalions nos ambitions avec des actes. Je n’ai pas vu ça en première demie et je suis déçu pour le club et les partisans.»
Les joueurs du CF Montréal sont rentrés au vestiaire sous de bruyantes huées, dignes d’une salle comble. Ils ont toutefois eu l’intervention de Dame Nature pour se ressaisir.
Après une interruption d’une heure et 50 minutes, la plus longue au stade Saputo depuis l’arrivée de l’équipe montréalaise en MLS, la troupe de Courtois est sortie avec une «grinta» attendue dès le premier sifflet.
Mené par les Québécois Jules-Anthony Vilsaint, Mathieu Choinière et Rida Zouhir, qui semblaient avoir pris personnel le manque d’appui en première demie, le CF Montréal a complètement dominé son adversaire. Jusqu’à même redonner un peu d’espoir.
Victor Wanyama a réduit l’écart, mais le gardien du Forge FC Christopher Kalongo s’est signalé à plusieurs occasions pour permettre au Forge FC de l’emporter au total des buts, 3-2.
Bref, ce fut une défaite «inacceptable», comme il était possible de lire sur une des banderoles d’un des groupes de partisans. Celle-ci et «respectez-nous» ont particulièrement détonné. Après la rencontre, Choinière et Samuel Piette ont d’ailleurs pris le temps d’aller discuter avec certains irréductibles du club.
«Ils ont raison, a insisté Choinière. Je leur donne du crédit, ils sont là lors de tous les matchs et ils chantent pour nous. Ils ont même voyagé vers Toronto. La moindre des choses, c’est de se pousser et de rendre fiers nos partisans. Nous devons nous regarder dans le miroir et montrer plus d’envie sur le terrain.»
L’équipe ontarienne a rejoint les Whitecaps de Vancouver et le Toronto FC en demi-finale. Le Pacific FC et l’Atlético d’Ottawa disputeront un dernier match la semaine prochaine pour déterminer qui complétera le carré d’as.
«Nous avons de très bons joueurs dans notre formation et nous nous préparons bien. Après, c’est une question d’exécution. En première demie, les gars ont respecté notre plan de match, et même plus. Notre équipe tente toujours de créer une tradition et nous visons gros. Il ne nous manque que ce trophée et c’est une route difficile pour y arriver», a déclaré l’entraîneur du Forge FC, Bobby Smyrniotis.
De son côté, le CF Montréal reprendra l’action en MLS samedi soir, lorsqu’il accueillera le Nashville SC.
Un peu trop tard
Sous des applaudissements plutôt timides des partisans montréalais, c’est le Forge qui a obtenu les meilleures occasions de marquer dans les premiers instants.
Profitant de l’espace devant lui, Poku a décoché une frappe qui a raté la barre transversale de peu. Quelques minutes plus tard, Tristan Borges a repéré David Choinière entre deux défenseurs du Bleu-blanc-noir, mais Gabriele Corbo est venu sauver les meubles dans la surface de réparation.
À force de tenter leur chance, les visiteurs ont réussi à trouver le fond du filet à la 14e minute. Après avoir accepté une longue passe de Malcom Duncan, Poku a glissé le ballon à Parra, qui a décoché un tir que le gardien Sebastian Breza aimerait probablement revoir même s’il l’a stoppé partiellement.
Le CF Montréal a donné des signes de vie à la 18e minute quand le tir de Dominic Iankov a été repoussé par Kalongo, mais le Forge FC a donné une raison à la foule de rester silencieuse six minutes plus tard.
Duncan a aperçu Poku seul du côté droit et il lui a placé un superbe ballon pour qu’il maintienne sa vitesse. Le Canadien a devancé Corbo et il a trompé la vigilance de Breza pour doubler l’avance des siens.
Les hommes de Courtois croyaient bien avoir réduit l’écart lorsque Joaquin Sosa a déjoué Kalongo d’une déviation de la tête, mais les réjouissances ont été rapidement freinées quand l’arbitre sur les lignes de côté a signalé le hors-jeu.
Au retour de la longue pause, le CF Montréal a fait preuve de beaucoup d’énergie pour faire plaisir aux centaines de courageux encore sur place.
Après de nombreuses tentatives dans la surface de réparation, le Bleu-blanc-noir a ouvert son compteur à la 66e minute. Zouhir a effectué un beau centre dans la surface de réparation et Wanyama l’a habilement fait dévier de la tête.
Les tirs ont fusé de partout dans les vingt dernières minutes du match, mais le Forge FC a su tenir le coup.
«Cette pause favorise toujours l’équipe qui en a le plus besoin, a noté Smyrniotis. Parfois, ça peut causer des problèmes et nous l’avons vu en deuxième demie. Tu sais que tu devras souffrir et que tu devras être résilient. Nos gars l’ont fait.»