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Les Montréalais ont également vécu cette pression l’an dernier.
«Alors, j’ai une petite chance», disait le personnage de Jim Carrey dans le film culte La cloche et l’idiot.
Trente ans plus tard, le CF Montréal s’accroche à cette «petite chance» de participer aux séries dans l’Association Est et il n’est pas encore prêt à la laisser filer.
Certains ont déjà le luxe de regarder le dernier mois de la saison se dérouler sans même s’inquiéter de leur sort. Ce n’est toutefois pas le cas du Bleu-blanc-noir.
Actuellement 13e dans l’Est, la troupe de Laurent Courtois n’est qu’à deux points du neuvième et dernier rang donnant accès aux séries. Le problème, c’est que six autres formations le convoitent et que plusieurs points seront sur la table pour chacune d’entre elles.
Selon le site Playoff Status, le CF Montréal détient seulement 13% des chances de participer aux séries. Au sein de l’équipe, le soccer se joue toutefois sur le terrain et non à l’intérieur des feuilles de calcul d’Excel.
«Tant que nous sommes mathématiquement dans la course, c’est tout ce qui compte. Peu importe notre pourcentage de chances de participer aux séries, ça ne change rien, a affirmé le gardien Jonathan Sirois, vendredi, avant un entraînement au Centre Nutrilait. Nous avons gagné samedi et nous sommes venus de l’arrière pour aller chercher un point mercredi. L’ambiance est bonne dans le vestiaire.»
Les Montréalais ont également vécu cette pression l’an dernier. À pareille date en 2023, ils occupaient le huitième échelon dans l’Est, mais ils cherchaient plutôt à résister aux assauts des adversaires derrière eux.
Dans la course actuelle, le désir d’aller chercher quelque chose semble une meilleure source de motivation.
«L’année dernière, nous avions plus cette mentalité de ne pas perdre. Dans notre situation en ce moment, nous devons aller chercher des résultats et des points, nous devons marquer plus de buts. C’est la mentalité que nous voulons pour les matchs à venir. Si nous avons beaucoup d’énergie et d’agressivité, comme en deuxième demie contre le Revolution (mercredi), nous pouvons obtenir de bons résultats», a soutenu Sirois.
Cette énergie et cette combativité ne seront pas de trop pour le match à domicile de samedi soir, contre le Fire de Chicago (7-15-8).
Le Fire fait justement partie de ces équipes qui pourchassent l’Union de Philadelphie au neuvième rang. Avec une victoire au stade Saputo, il devancerait même le CF Montréal (7-12-10) au classement de l’Est.
Le premier plan de match a d’ailleurs été établi.
«Nous allons surveiller la météo, juste au cas où», a dit Courtois en riant.
L’entraîneur-chef fait bien, car lors du premier affrontement entre les deux clubs, le 16 mars, une violente bourrasque avait permis à Kellyn Acosta d’inscrire le but vainqueur à partir de sa zone. Le Fire avait ainsi triomphé 4-3.
Même si cette fin chaotique est encore fraîche dans la mémoire du Bleu-blanc-noir – et de ses partisans – le duel remonte à tellement loin dans le temps qu’il n’a plus vraiment de pertinence sur le plan tactique. Courtois préfère s’appuyer sur ce qu’il a récemment vu de la victoire de ses hommes contre le Charlotte FC et de leur deuxième demie à Foxborough.
«Nous avons les idées claires et il n’y a aucune excuse. Nous savons ce que nous ne voulons pas voir et il faut simplement répéter ce que nous sommes capables de faire. Nous voulons l’énergie et les certitudes que nous avons trouvées en deuxième demie, que ce soit pour défendre ou nous projeter vers l’avant. Après, il y a aussi la gestion de certains moments clés», a-t-il observé.
Les Montréalais ont paru hésitants en première demie contre le Revolution et ils ont laissé le jeu venir à eux. Ils en ont payé le prix en accordant deux buts. L’intensité de la deuxième demie a cependant fait basculer les choses et la pression soutenue sera à répéter contre le Fire.
«Nous avons appliqué une pression plus haute. Ils ont été secoués et ils nous ont redonné le ballon. Nous voulions provoquer des erreurs et nous avons pu en profiter en allant vers l’avant. Il ne faut pas laisser le ballon à nos adversaires et rester à l’arrière. Surtout à domicile. Notre terrain est plus petit qu’à Foxborough alors nous devons être capables de mettre de la pression», a analysé le défenseur George Campbell.
Courtois a fait savoir que le défenseur Joel Waterman et le milieu de terrain Victor Wanyama seront disponibles pour le match de samedi. Waterman a raté les deux dernières parties en raison d’une blessure à un ischio-jambier alors que Wanyama n’avait pas fait le voyage au Massachusetts.