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Bilan de l'année de l'équipe montréalaise de soccer en MLS.
Le CF Montréal est loin d’avoir vogué sur un fleuve tranquille en 2024, mais pour une des rares fois au cours des dernières années, il semblait y avoir une lueur d’espoir lors du bilan de fin de saison.
Les attentes étaient élevées pour le club au tournant de l’année 2024. L’embauche de l’entraîneur-chef Laurent Courtois laissait entrevoir une identité de jeu excitante qui n’était pas sans rappeler celle de son ami Wilfried Nancy, qui avait guidé le Bleu-blanc-noir à une saison record en 2022.
Les signatures des attaquants Josef Martinez et Matias Coccaro ont également montré que la direction était prête à dépenser un peu pour améliorer la formation.
Les Montréalais n’ont toutefois pas été un symbole de constance en 2024. Du début à la fin, les résultats tant positifs que négatifs sont venus par vague et les partisans en ont été quittes pour de grandes montagnes russes émotionnelles.
Les hommes de Courtois ont d’abord donné le ton en égalant leur total de victoires à l’étranger de toute la saison 2023 (2-13-2) en seulement trois parties, mais ils n’ont pas maintenu le rythme.
Rien pour aider, les choses se sont grandement envenimées au mois de mai. Tellement, que certains groupes de fidèles partisans ont même décidé de suspendre leur soutien envers le CF Montréal.
À travers les rumeurs de transfert du Québécois Mathieu Choinière et des départs au sein de la direction, ce sont deux gênantes défaites, de 5-1 à Toronto et de 2-1 à domicile en Championnat canadien contre le Forge FC, qui ont éventuellement mis le feu aux poudres.
Courtois, ses joueurs et le président du club, Gabriel Gervais, ont dû faire face à la musique en écoutant les doléances de leurs partisans et ils ont réussi à trouver quelques pistes de solutions. Une fiche de 3-3-6 avant le début de la Coupe des Ligues a calmé la tempête, mais elle n’était pas partie pour autant.
Le retour en MLS fut très brutal pour le Bleu-blanc-noir, qui a été écrasé 5-0 par le Revolution de la Nouvelle-Angleterre, le 24 août au stade Saputo. La semaine suivante, une défaite de 4-1 à Cincinnati a laissé le club à un maigre point du dernier rang de l’Association Est.
Ce qui a mené aux sourires lors du bilan de fin de saison, c’est ce qui s’est produit dans les six dernières semaines du calendrier régulier. Mort et enterré – et avec à peine 10% des chances de se tailler une place en séries – le CF Montréal s’est réveillé.
Transportée par Martinez, Caden Clark et Bryce Duke, l’attaque a inscrit 13 buts lors des sept derniers matchs de la campagne. La défensive, l’une des pires de la MLS à ce moment, s’est ressaisie en n’allouant que six buts.
Surtout, la troupe montréalaise a montré du caractère en arrachant un match nul au Revolution à l’étranger et en signant une importante victoire à Atlanta, la première de son histoire au Mercedes-Benz Stadium et sa première sur les terrains adverses depuis mars.
Le CF Montréal a confirmé sa place en séries en blanchissant le New York City FC devant une 17e salle comble au stade Saputo, ce qui constitue un record du club.
Le Bleu-blanc-noir s'est incliné contre Atlanta United lors du premier tour éliminatoire, devant une foule survoltée à Montréal. Toutefois, le caractère qu'il a déployépour effacer un retard de 2-0 en deuxième demie a semblé montrer ce dont l’équipe était capable pour 2025.
La saga entourant le départ de Choinière a fait couler beaucoup d’encre en mai, mais les premiers dominos à être tombés sont plutôt venus de la direction.
À la surprise de plusieurs, le 9 mai, le CF Montréal et Olivier Renard, le vice-président et chef de la direction sportive du club, ont annoncé qu’ils avaient mutuellement décidé de mettre fin à leur association. Renard était en poste depuis septembre 2019.
Vassili Cremanzidis, son bras droit, l'a imité à la fin du mois de mai. Il en était à un deuxième séjour avec l’équipe, après avoir effectué son retour en novembre 2018.
Gervais, qui a pris le rôle de directeur sportif par intérim, a ensuite fait bouger les choses sur le terrain. En juillet, les latéraux Tom Pearce et Dawid Bugaj ont signé un contrat avec le CF Montréal et l’attaquant Mason Toye a été échangé.
En août, Gervais a réalisé deux importants coups pour le reste de la saison lorsqu’il a fait l’acquisition de Clark et de Jahkeele Marshall-Rutty, qui ont tous deux eu beaucoup d’impact sur les succès de la troupe montréalaise dans les dernières semaines. Pendant ce temps, Ruan et Ariel Lassiter ont fait leurs valises.
Finalement, la boucle a été bouclée lorsque Choinière a été transféré au Grasshopper Club Zurich, en Suisse.
Malgré les embûches, la saison 2024 du CF Montréal a permis à plusieurs joueurs de ressortir positivement. Certains d’entre eux ont d’ailleurs été récompensés.
L’attaque montréalaise a semblé perdue lorsque Martinez a été tenu à l’écart du jeu pendant plusieurs semaines en raison d’une blessure à un genou. Le Vénézuélien a montré toute sa valeur dans le dernier mois, amassant six buts en cinq matchs en plus d’en ajouter deux autres en séries. Il a mis la main sur le trophée Giuseppe-Saputo, remis au joueur par excellence de la saison, après avoir récolté 11 buts et trois passes décisives en 23 parties.
Favori des partisans, Martinez ne sera pas de retour en 2025, après une décision conjointe avec la direction du Bleu-blanc-noir.
Samuel Piette avait connu des difficultés en 2023, mais il s’est très bien repris en 2024. Son leadership, sa stabilité et son intensité ont beaucoup aidé le club dans sa poussée vers les séries. Comme mentor, il a aussi contribué à l’essor de Nathan Saliba au milieu du terrain.
Capitaine du CF Montréal, Piette a été nommé le joueur défensif de l’année en plus de recevoir le trophée Jason-Di-Tullio, remis au joueur ayant démontré le plus l’état d’esprit de «La Grinta».
Même s’ils n’ont pas été honorés d’un trophée par le club, Saliba, Clark et Marshall-Rutty sont passés à un autre niveau en 2024 et ils feront partie des pierres angulaires du club en 2025.
Les premiers pas de Lionel Messi en MLS, en 2023, ont été marquants. Il a rapidement redressé l’Inter Miami CF, jusqu’à une conquête de la Coupe des Ligues. En 2024, on pouvait donc s’attendre à encore un peu de magie de celui que plusieurs considèrent comme le meilleur joueur de l’histoire du sport.
Messi a fait les choses en grand. Remplissant les gradins partout où il a mis les pieds, incluant au stade Saputo en mai, l’Argentin a fait la pluie et le beau temps avec son bon ami Luis Suarez, notamment.
Messi n’a disputé que 19 matchs en raison d’une blessure à la Copa América, mais il a amassé 20 buts et 16 passes décisives pour remporter le titre de joueur le plus utile. De plus, l’Inter Miami CF a obtenu 74 points (22-4-8) pour établir un record de la MLS pour la meilleure récolte en une saison.
«Les Hérons» n’ont cependant pas poursuivi leurs succès pendant les séries. Ils ont gagné le premier affrontement de leur série deux de trois contre Atlanta United, mais ils ont perdu les deux suivants pour retourner à la maison bredouille dès le premier tour éliminatoire.
C’est finalement le Galaxy de Los Angeles qui a remporté la Coupe MLS pour la sixième fois de son histoire, à la suite d’une victoire de 2-1 en finale contre les Red Bulls de New York.
Il n’y aura pas que le Bleu-blanc-noir à Montréal en 2025, car les Roses sont prêtes à lancer leurs activités dans la Super Ligue du Nord, un nouveau circuit professionnel de soccer féminin qui disputera sa saison inaugurale à compter du printemps prochain.
Menées par la directrice sportive Marinette Pichon et l’entraîneur-chef Robert Rositoiu, les Roses ont commencé à mettre en place les pièces du casse-tête en vue de la saison.
Ainsi, la gardienne de but québécoise Gabrielle Lambert, la milieu de terrain française Charlotte Bilbault, l’attaquante québécoise Latifah Abdu et l’attaquante albertaine Tanya Boychuk ont été les premières joueuses à signer des contrats avec les Roses.
Les cinq autres formations de la Super Ligue du Nord seront établies à Vancouver, Ottawa, Halifax, Calgary et Toronto.