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Le ministre fédéral de la Sécurité publique, Dominic LeBlanc, annonce que le Canada a inscrit le Corps des gardiens de la révolution islamique d'Iran (CGRI) sur la liste des entités terroristes, après des mois de pressions politiques croissantes.
Le ministre fédéral de la Sécurité publique, Dominic LeBlanc, a annoncé`mercredi que le Canada a inscrit le Corps des gardiens de la révolution islamique d'Iran (CGRI) sur la liste des entités terroristes, après des mois de pressions politiques croissantes.
«La décision envoie un message clair: le Canada utilisera tous les outils à sa disposition pour lutter contre les activités terroristes du CGRI. Le régime iranien a toujours affiché un mépris total pour les droits de la personne, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de l'Iran, ainsi qu'une volonté de déstabiliser l'ordre international, fondé sur des règles», a-t-il déclaré en conférence de presse.
Les membres du Parlement ont voté à l'unanimité en mai pour ajouter le Corps des gardiens de la révolution islamique, une branche des forces armées iraniennes, sur la liste des entités terroristes.
Ce n'était pas la première fois que les députés de la Chambre des communes votaient en faveur de l'inscription du groupe sur la liste: les conservateurs de l'opposition ont souligné mercredi qu'une motion conservatrice avait également été adoptée en 2018 et ont qualifié le retard d'inacceptable.
«En raison de ce retard, le CGRI a pu se renforcer grâce à l’inaction de Trudeau. Ils ont été autorisés à collecter des fonds, à recruter et à opérer au Canada tout en terrorisant d’innombrables Irano-Canadiens qui ont fui au Canada pour échapper au CGRI en premier lieu», ont déclaré dans un communiqué le porte-parole du Parti conservateur en matière d'affaires étrangères, Michael Chong, et la cheffe adjointe, Melissa Lantsman.
Les libéraux ont déclaré par le passé que cela pourrait affecter un certain nombre de personnes qui n'ont pas eu d'autre choix que de s’enrôler dans l'organisation.
Le gouvernement fédéral a déjà interdit l'entrée au Canada à des dizaines de milliers d'éminents représentants du gouvernement iranien, y compris des membres du CGRI.
Le Canada avait également inscrit la Force Qods, une branche du CGRI, sur la liste des entités terroristes.
Lorsqu'on lui a demandé ce qui avait changé pour aboutir à la décision de mercredi, M. LeBlanc a répondu que de telles décisions ne sont pas prises «à cause de commentaires sur Twitter ou de la période de questions».
«Cela a été fait sur la base des conseils de nos services de sécurité et des considérations de politique étrangère. C'est un processus délibératif, c'est un seuil qui doit être respecté en vertu du Code criminel du Canada.»
Les entités sont examinées mensuellement par les agences de sécurité, a-t-il ajouté.
Soutenir le CGRI constitue désormais une infraction au Code criminel.
En 2020, l'Iran a abattu un avion de la compagnie Ukrainian Airlines, tuant toutes les personnes à bord, y compris 85 citoyens canadiens et résidents permanents dont les familles ont demandé que le CGRI soit mis sur la liste.
La ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, a nié que le Canada a subi des pressions de la part des États-Unis pour que le CGRI soit inscrit sur la liste, mais a reconnu avoir eu de nombreuses conversations avec son homologue américain, le secrétaire d'État Antony Blinken.
Elle a également déclaré que cette décision signifie qu'il existe un risque accru pour les Canadiens d'être arbitrairement détenus en Iran.
«Mon message est clair: pour ceux qui sont en Iran en ce moment, il est temps de rentrer chez eux, et pour ceux qui envisagent d'aller en Iran, n'y allez pas», a-t-elle dit, ajoutant que le Canada avait rompu ses relations diplomatiques avec l'Iran il y a des années et ne peut pas fournir d'assistance consulaire dans le pays.
Le gouvernement fédéral avait auparavant interdit à des dizaines de milliers d’éminents responsables du gouvernement iranien d’entrer au Canada, y compris de hauts membres du CGRI.
M. LeBlanc a annoncé mercredi que les hauts responsables actuels et anciens du gouvernement iranien qui se trouvent au Canada pourraient faire l'objet d'une enquête et être expulsés du pays.
Le CGRI rejoint désormais le Hezbollah, le Hamas, les talibans et d’autres groupes sur la liste des entités terroristes.