Début du contenu principal.
Ce projet pilote établirait une zone de précontrôle à l'intérieur d'une installation américaine des douanes et de la protection des frontières à Cannon Corners, dans l'État de New York, au sud de Montréal.
Ottawa souhaite lancer un projet pilote visant à permettre aux voyageurs terrestres se dirigeant vers le Canada en provenance des États-Unis de passer la douane en territoire américain.
Une étude d'impact du projet a été publiée le mois dernier dans la Gazette du Canada, accompagnée d'un appel aux commentaires du public.
Ce projet pilote établirait une zone de précontrôle à l'intérieur d'une installation américaine des douanes et de la protection des frontières à Cannon Corners, dans l'État de New York, au sud de Montréal.
L'avis fédéral indique que le petit point d’entrée éloigné de Covey Hill, en Montérégie, «qui est dans un état de délabrement», serait ainsi déplacé du côté américain de la frontière, dans l'«installation établie» de Cannon Corners.
Dans le cadre de ce projet pilote, l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) traiterait les voyageurs en sol américain peu de temps avant leur entrée au Canada. Le point d’entrée canadien de Covey Hill serait fermé pendant la durée du projet pilote.
L'avis indique que l'ASFC espère lancer le projet cette année, même si les discussions sur le calendrier sont toujours en cours. Le projet pilote coûtera 7,4 millions $, une enveloppe qui a déjà été allouée dans le budget fédéral de 2021.
Le projet pilote, d'une durée de deux ans, vise à déterminer si des installations similaires pourraient remplacer de petits points d'entrée vieillissants du côté canadien de la frontière.
Des agents américains effectuent déjà, depuis 1952, le précontrôle au Canada des voyageurs aériens qui se rendent aux États-Unis. Mais le Canada ne procède actuellement à aucun précontrôle de ce type, nulle part dans le monde.
«La mise en place d’opérations canadiennes de précontrôle aux États-Unis appuierait les objectifs du gouvernement et de l’industrie visant à faciliter la circulation des voyageurs et des marchandises légitimes de part et d’autre de la frontière», indique l'avis fédéral.
Cette mesure viserait aussi «à accroître la sûreté et la sécurité des Canadiens et de l’économie canadienne en repoussant la frontière pour empêcher les personnes interdites de territoire et les marchandises inadmissibles d’entrer au Canada».
L'ASFC exploite actuellement 80 «petits points d’entrée éloignés» le long de la frontière terrestre canado-américaine, «dont bon nombre sont dans différents états de délabrement», note le gouvernement fédéral.
En effet, les points d'entrée plus grands et plus fréquentés, comme le pont Ambassador entre Détroit et Windsor, en Ontario, ou l'«Arche de la Paix» à Surrey, en Colombie-Britannique, ont la priorité lorsqu'il s'agit de rénovations et de mises à niveau.