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Le premier ministre Justin Trudeau annonce de nouvelles sanctions économiques contre Vladimir Poutine et ses proches alors que l’invasion russe en Ukraine se poursuit.
Le premier ministre Justin Trudeau a annoncé de nouvelles sanctions économiques contre Vladimir Poutine et ses proches collaborateurs alors que l'invasion russe en Ukraine se poursuit.
«Comme on l’a fait clairement savoir, le Canada, avec ses alliés et ses partenaires, est prêt à intensifier sa réponse et à imposer des conséquences encore plus lourdes au président Poutine et à ceux qui l’aident», a déclaré M. Trudeau vendredi en point de presse.
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«Ces sanctions visent le président Poutine, son chef de cabinet, ainsi que son ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov. Elles visent aussi le régime du Bélarus qui a facilité cette invasion», a-t-il résumé.
Quant aux nouvelles mesures à l'encontre du régime du président du Bélarus Alexandre Loukachenko, elles ciblent 57 personnes, a précisé le premier ministre.
De plus, Ottawa a signalé qu'il appuie le retrait de la Russie du réseau bancaire SWIFT.
Il s'agit de la troisième fois en une semaine que le Canada déploie une série de mesures économiques à l'encontre du régime de Vladimir Poutine.
La ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, a réitéré vendredi que le butest de couper les vivres autant que possible à Moscou, ajoutant que le Canada en aura plus à dire au courant du week-end, après concertation avec ses alliés. «Nous voulons nous assurer de suffoquer le régime russe», a-t-elle lancé.
Les sanctions présentées par le gouvernement Trudeau, vendredi, s'ajoutent à d'autres déjà mises de l'avant, comme la suspension des permis d'exportation vers la Russie, une mesure qu'Ottawa chiffre comme ayant un impact de plus de 700 millions $.
Le ministre de l'Immigration, Sean Fraser, a par ailleurs signalé que «toutes les options sont examinées» pour faciliter davantage les démarches des Ukrainiens et ressortissants canadiens qui tentent de fuir la guerre et de gagner le Canada.
«Il y a différentes avenues que nous regardons, que ce soit par le parrainage visant le regroupement familial, (d'autres) programmes existants que nous pouvons rendre plus flexibles, ou encore une réponse à (une augmentation) de réfugiés», a énuméré le ministre.
Il a indiqué que des annonces en la matière viendront prochainement, invitant du même souffle les personnes fuyant l'Ukraine et les alentours à passer par les canaux déjà en place dès maintenant.
Jeudi, le Canada a mis sur pied une ligne téléphonique dédiée à toutes ces personnes directement touchées par l'invasion en Ukraine. Des documents de voyage sont aussi fournis en toute urgence aux Canadiens, résidents permanents et à leur famille.
Ottawa a également assuré que les dossiers d'immigration de tous ces ressortissants allaient être traités en priorité.
«J'ai confiance que nous sommes préparés plus que jamais nous ne l'avons été auparavant pour faire face à cela. Étant donné que nous nous préparons depuis plusieurs semaines, je sens que nous sommes bien équipés pour (répondre) à un potentiel influx de demandes sur une courte période de temps», a-t-il avancé.
M. Fraser a par ailleurs rappelé qu'une cellule de travail dédiée à la situation en Ukraine est déployée, au sein du ministère dont il est responsable, depuis le 19 janvier.
Face à l'idée évoquée par une journaliste que certains puissent douter des capacités de son ministère considérant les difficultés rencontrées par nombres d'Afghans tentant de fuir le régime des talibans, le ministre a tenu à différencier ce cas de figure avec celui des ressortissants ukrainiens.
«Les talibans ont pris le contrôle et nous ont empêchés de sécuriser des voies de passage à l'extérieur du pays pour plusieurs des personnes les plus vulnérables se trouvant en Afghanistan», a-t-il dit en soulignant que tel n'est pas le cas avec l'Ukraine.
Il a relevé que sa collègue aux Affaires étrangères a contribué à sécuriser des corridors avec la Moldavie, la Slovaquie, la Pologne, la Roumanie et la Hongrie.